DPJ : le Barreau d’Arthabaska veut faire la différence

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Par Frederic Marcoux
DPJ : le Barreau d’Arthabaska veut faire la différence
Me André Komlosy (Photo : Gracieuseté)

JUSTICE. Dans le cadre de la rentrée officielle des tribunaux du Barreau d’Arthabaska, le 12 septembre dernier, le Bâtonnier Me André Komlosy a été clair au sujet de la Direction de la protection de la jeunesse : le temps presse d’agir.

«Le Barreau d’Arthabaska ne peut demeurer insensible et inactif face à cette situation totalement inacceptable, a déclaré Me Komlosy. À l’aube du début des travaux sur la commission de la jeunesse, le Barreau d’Arthabaska a décidé de mettre en place un comité aviseur sur le droit de la jeunesse.»

Le principal intéressé s’attend à des changements importants pour la région. Il n’a pas caché que «les plus vulnérables» de la société, les enfants, ont été «négligés» lors des derniers mois.

«Bien qu’il serait hasardeux de parler des conclusions possibles des travaux de cette commission, nous nous attendons à ce qu’elle provoque des modifications législatives et réglementaires, ainsi que  des investissements du gouvernement du Québec pour accroître les ressources humaines et financières dédiées à la protection de la jeunesse», a-t-il laissé entendre.

Actions rapides

Devant de nombreux intervenants du milieu juridique, dont la juge de la Cour suprême du Canada, Suzanne Côté, Me Komlosy a insisté sur les besoins criants dans la région.

«À Drummondville, il y a clairement des besoins afin d’améliorer des infrastructures et éventuellement relocaliser les activités du Tribunal de la jeunesse pour mieux répondre à la croissance importante des dossiers», a-t-il martelé.

Le Barreau d’Arthabaska a décidé de faire front commun avec la direction du Palais de justice de Drummondville et le juge coordonnateur de la Cour du Québec, Gilles Lafrenière, pour faire avancer les choses.

«Le Barreau d’Arthabaska a décidé d’intervenir auprès du gouvernement du Québec et des élus de la région pour bien positionner ce dossier et s’assurer que les ressources seront au rendez-vous rapidement. Rien ne doit être négligé pour aider les plus vulnérables de notre société. Cela doit se faire rapidement et efficacement», a tranché Me André Komlosy.

Le 30 août 2018, la juge Marie-Josée Ménard de la Cour du Québec avait même qualifié une situation de «négligence institutionnelle», après avoir constaté les manquements de la DPJ de la Mauricie et du Centre-du-Québec, dans un dossier impliquant une enfant âgée entre 6 et 11 ans.

Rappelons que la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, une organisation indépendante et non-partisane, a 18 mois pour revoir l’ensemble des services aux jeunes en détresse de la région, dont ceux de la DPJ.

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