PHOTOGRAPHIE. Après une visite au Musée national de la photographie Desjardins (MNPD), San Damon est littéralement tombé en amour avec l’endroit si bien qu’il a offert 11 œuvres-photos, un legs significatif qui frôle le million de dollars.
«Les œuvres-photos seront dans nos espaces en permanence et en rotation», fait savoir Jonathan-Hugues Potvin, directeur général du MNPD. La valeur de cette donation est de 55 000 euros par œuvre-photo et le musée a reçu la collection s’intitulant «Saisons», qui totalise 11 œuvres-photos.
San Damon est parti des quatre saisons, celles que l’on reconnaît, pour rejoindre petit à petit l’abstraction grâce à sa technique photographique : l’oniroscopisme.
San Damon
En 2004, San Damon crée l’oniroscopisme, un style issu d’un procédé photographique argentique qu’il a déposé sous brevet la même année.
Tout a commencé en 1998 alors qu’un rendez-vous amène San Damon au Brésil, où il a demeuré, avec son épouse, pendant une année. C’est à ce moment qu’il a découvert, notamment grâce à la luminosité très particulière de fin de jour de ce pays, une nouvelle façon d’orienter la lumière et de muter les couleurs.
Il a élaboré l’architecture de celle-ci en la déséquilibrant de sa direction naturelle. Grâce au fait qu’il travaille avec la technique argentique, il peut à sa guise introduire dans les bains des produits qui provoquent différentes réactions et émulsions. À la fin des années 1990, les œuvres photographiques de San Damon n’ont plus rien à voir avec ce que l’on connaît de la photographie traditionnelle.
San Damon est un photographe-plasticien et sculpteur né à Paris en 1972. Après avoir terminé des études de cinéma et de direction photo, il avait une volonté d’aller chercher ailleurs ce qui ne s’apprend pas dans une salle de classe. C’est ainsi qu’il a voyagé en Europe avant de traverser l’Atlantique pour poser ses valises aux États-Unis, plus particulièrement à New York.