COURSE À PIED. Gilles Roussel a une fois de plus tourné le dos à la maladie. Atteint d’un cancer incurable du cerveau, il a parcouru 80 kilomètres, samedi, au profit de la Fondation René-Verrier.
Le Drummondvillois de 53 ans a reçu le diagnostic il y a environ sept ans. Il a dû subir une intervention chirurgicale ainsi que des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Ayant bénéficié du soutien financier de la Fondation, Gilles Roussel a eu l’idée d’organiser un «trip de fou» pour redonner au suivant.
Samedi, peu avant 8 heures, c’est avec fébrilité et émotions qu’il s’est adressé au troupeau de coureurs rassemblés à la boutique Zone course. «Merci beaucoup, a-t-il prononcé, visiblement ému de constater la réponse positive des participants. Ayez du plaisir!»
Sous une météo clémente, les dizaines de participants ont pris le départ de la rue Lindsay, certains à la course à pied et d’autres à la marche, accompagnés de bénévoles. Si le principal intéressé s’est dit plutôt nerveux quelques minutes avant le coup d’envoi de ce «trip de fou», c’est avec le sourire qu’il a avalé les kilomètres entre Drummondville et Pierreville, accompagné de coureurs et amis.
«Rendu vers les soixante kilomètres, comme j’ai été opéré dans la tête il y a quelques années, j’ai commencé à avoir certains engourdissements au niveau du visage et du front. Je m’en attendais. Quand je pousse un peu trop, ça peut provoquer ça. Il faut que je respecte certaines capacités», explique le coureur, qui n’avait pu compléter la boucle l’an dernier en raison d’un coup de chaleur.
«C’est un défi personnel en soi de voir ce que je suis capable d’accomplir tout en respectant mes conditions. J’ai respecté ma vitesse de croisière tout le long. Je me suis écouté. C’est ma plus longue distance, je n’avais jamais fait au-delà de 60 kilomètres», se réjouit-il.
Gilles Roussel n’était pas seul dans son «trip de fou». En plus des coureurs et marcheurs qui ont parcouru différentes distances, trois autres participants ont également franchi les 80 kilomètres. Son partenaire de course Louis-Gilles Jean, Sébastien Pothier et Sylvain Bibeau ont réalisé la boucle à ses côtés. «Parfois, on était ensemble. Parfois, on était un peu distancé. Quand je marchais pour laisser la pression descendre, tout le monde marchait. Quand je repartais, tout le monde repartait. Ils ont suivi ma cadence», fait-il savoir.
Pour les encourager, une dizaine de coureurs se sont joints à eux lors des derniers kilomètres. «Je suis vraiment choyé. J’étais en train de marcher pour récupérer un peu, et d’un coup, je les ai vus s’en venir vers nous. Ça m’a donné un petit coup de pied au derrière. Ça fait chaud au cœur», raconte-t-il.
Sous les applaudissements, les participants ont complété leur exploit vers 19h15.
Dons
Libre à chacun de choisir la distance qui lui convenait, chaque kilomètre parcouru a permis de remettre un dollar à la Fondation René-Verrier, qui soutient financièrement la maison de soins palliatifs de Drummondville. Le montant amassé lors de cette deuxième édition sera dévoilé au cours des prochains jours.
Déjà, Gilles Roussel confirme une troisième édition l’an prochain, mais avec une formule renouvelée. Se nommant «Les 24 heures trip de fou», l’événement pourrait se dérouler sur une piste d’athlétisme.
«On va courir, marcher et s’amuser pendant 24 heures, tout en ramassant des dons pour la Fondation René-Verrier. Ça va toujours être pour la Fondation», conclut Gilles Roussel.
L’an dernier, une somme de 3 000$ a été recueillie pour la cause.
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