HOCKEY. Marc-Antoine Benoît n’a pas choisi le chemin le plus traditionnellement emprunté dans le monde du hockey. L’audace et le talent du Drummondvillois de 20 ans lui permettront néanmoins de représenter son pays en Russie au cours des prochaines semaines… et éventuellement de faire le saut dans la prestigieuse NCAA.
Après une saison avec le Titan de Princeville, dans le circuit junior AAA du Québec, Benoît a choisi de faire le grand saut dans la Ligue de hockey junior A de l’Alberta (AJHL) il y a deux ans. D’abord recruté par les Wolverines de Whitecourt, le jeune attaquant a été échangé au Thunder de Drayton Valley. De nouveau transigé, il s’est ensuite implanté comme le meilleur pointeur des Pontiacs de Bonnyville au cours de la dernière campagne.
«J’ai opté pour l’Alberta parce que c’est une ligue sérieuse, bien dirigée et surtout, qui offre plus de visibilité qu’ailleurs. Sans rien enlever au junior AAA du Québec, le niveau de jeu est plus élevé en Alberta», a expliqué Benoît, qui se décrit comme un joueur rapide, doté d’un bon sens du jeu et d’un fort instinct offensif.
«J’ai beaucoup amélioré mon jeu défensif la saison dernière, ce qui fait de moi un joueur plus complet», a ajouté l’ailier gauche de 5 pieds, 10 pouces et 180 livres.
En s’expatriant dans l’Ouest canadien, Benoît avait un objectif clair en tête : celui d’être recruté par une équipe du circuit de hockey universitaire américain. Un rêve qui pourrait bientôt devenir réalité pour le jeune homme qui souhaite étudier dans le domaine des communications. «Mon agent a déjà parlé à plusieurs universités, dont New Hampshire, Omaha Nebraska et Alaska. J’ai aussi refusé une offre. Je vise une bourse d’études complète et une équipe qui évolue dans la division 1 de la NCAA. Je suis confiant, mais tout dépendra de mon début de saison», a affirmé celui qui imiterait ainsi l’attaquant drummondvillois Pierre-Luc Veillette, membre des Lakers de l’Université d’État du lac Supérieur, au Michigan.
«Le chemin du hockey universitaire est plus long, mais c’est le meilleur pour se développer tant scolairement que comme joueur de hockey. Une fois mon diplôme en poche, mon objectif est de faire le saut chez les professionnels en Amérique du Nord ou en Europe. Je voudrais gagner ma vie en jouant au hockey», a poursuivi le produit des Estacades de Trois-Rivières, qui a déjà participé à un camp d’entraînement dans la LHJMQ avec les Olympiques de Gatineau en 2016.
Éliminés en deuxième ronde des séries éliminatoires le printemps dernier, les Pontiacs ont de grandes ambitions en vue de la prochaine campagne. «Cette défaite, c’est une grosse déception pour notre organisation. On visait d’aller plus loin. Cette saison, on y va pour la coupe. On est une équipe à maturité. On est très rapide et on a beaucoup de punch en attaque. Quand on joue à l’intérieur de notre structure, on est très difficile à battre», a fait valoir Benoît.
Outre Benoît, quelques Québécois ont également choisi l’aventure albertaine. Le Drummondvillois Alexandre Rondeau évoluera d’ailleurs à Whitecourt la saison prochaine. Ce défenseur de 20 ans a passé la dernière saison à Melfort, en Saskatchewan, après un séjour de deux ans à l’école Pomfret, au Connecticut.
Direction Sotchi
Auteur de 32 buts et 64 points en 60 parties en 2018-2019, Marc-Antoine Benoît s’est élevé parmi les meilleurs joueurs du circuit albertain. Dernièrement, le jeune homme a été sélectionné au sein de l’équipe d’étoiles de l’AJHL qui participera à un tournoi international à Sotchi, en Russie, du 23 au 31 août. Huit clubs juniors seront en action durant cette compétition.
«Je me sens choyé d’aller représenter le Canada dans un tournoi d’envergure mondiale. Ce voyage en Russie va me donner beaucoup de visibilité. Des recruteurs professionnels seront d’ailleurs sur place. Certains joueurs qui vont participer au tournoi sont déjà repêchés dans la LNH», a souligné Benoît.
Pas moins de quatre joueurs des Pontiacs font partie de la délégation de l’AJHL, en plus de l’entraîneur du club Rick Swan. Ce dernier faisait d’ailleurs partie du comité de sélection.
«Nous avons formé une équipe qui sera capable de rivaliser là-bas. Notre objectif est de gagner notre dernier match. Nous avons choisi des joueurs de caractère en qui nous avons confiance pour compétitionner dans un tournoi de courte durée. Ils ont le caractère nécessaire pour représenter non seulement notre ligue, mais aussi notre pays et Hockey Canada de façon irréprochable», a expliqué Swan dans une entrevue accordée au journal Bonnyville Nouvelle.