«Il faut parler de l’indépendance du Québec et en parler positivement»

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Par Jean-Pierre Boisvert
«Il faut parler de l’indépendance du Québec et en parler positivement»
Claudette Carbonneau (Photo : Gracieuseté)

POLITIQUE ­–  L’indépendance du Québec. Cette idée-là continue-t-elle à cheminer? Combien de Québécois y croient vraiment? Faut-il en parler davantage ou attendre que le sujet s’impose par lui-même?

Un groupe de citoyens de la région de Drummondville, qui s’est donné le nom de comité des sept, est convaincu qu’il faut non seulement parler de l’indépendance mais en parler positivement. Pour cette raison, une activité est organisée dimanche prochain le 5 mai dans une salle du Motel Blanchet où Claudette Carbonneau, présidente des Oui Québec, et Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), entretiendront l’auditoire sur la démarche constituante.

Un panel, composé de représentants non élus du Bloc québécois, du Parti québécois et de Québec solidaire, réagira au contenu de ces conférences, après quoi les gens dans la salle pourront échanger avec les deux conférenciers et les panélistes.

«Le mouvement indépendantiste, c’est pas vrai que c’est mort», lance Lyne Bélanger, du comité des sept. C’est ainsi qu’elle a entamé la conférence de presse qui se tenait ce matin dans un local de la Corporation de développement communautaire, dans l’édifice La Marguerite. «Il y a encore des gens qui y croient, il faut garder l’idée vivante et en parler», a-t-elle ajouté.

Robert Laplante

Comme pour renchérir, Gilles Delisle et Daniel Montembault ont souligné que 1 400 000 personnes ont voté pour un des partis indépendantistes lors de la dernière élection québécoise. «Ce qui représente 33 % des électeurs. Si on ajoute à ce nombre la même proportion, soit le tiers des quelque deux millions d’abstentionnistes, donc un peu moins de 700 000 électeurs, on arrive à un total de près de deux millions d’indépendantistes au Québec. Un sujet en déclin? Non pas tout», répondent-ils à leur propre question.

Quant aux Oui Québec, on parle d’une organisation qui regroupe, sur une base non partisane, des organisations de la société civile, des syndicats et des citoyens sensibles à la cause. Sa mission est de faire la promotion de l’indépendance.

Les tables régionales des OUI Québec sont déjà présentes dans 13 des 17 régions administratives du Québec. Le Centre-du-Québec aura l’occasion devenir la 14e région à se joindre au mouvement en 2019.

Est-ce que les membres du comité seront plus actifs à l’approche des élections fédérales en octobre prochain? «Élection pas élection, on s’activera toujours autour de l’indépendance», rétorque Claude Vallée. «Il faut saisir toute occasion de soulever la question de l’indépendance. Comme par exemple, on vient d’apprendre que le Canada a refusé à Carles Puigdemont (ancien chef catalan) d’entrer au pays pour venir parler aux Québécois. Il me semble que cela mérite d’être dénoncé et ça devrait faire des vagues au sein du mouvement indépendantiste. L’occasion est belle de dire que cela ne se passerait pas comme ça si le Québec était indépendant», a-t-il fait valoir.

Les autres membres du comité sont : Gilles Gendron, Paul-Émile Lupien, Robert Poisson, Claire Blais et Daniel Bernard.

L’entrée sera gratuite dimanche au motel Blanchet. Une contribution volontaire sera suggérée. L’activité se déroulera de 9 h 30 à midi. Une affichette sera remise aux visiteurs sur laquelle il sera écrit : «Ça ne pourra pas toujours ne pas arriver», dixit Gaston Miron.

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