TENNIS. La logique a été respectée, samedi, au Challenger Banque Nationale de Drummondville, alors que les deux premiers favoris du tournoi ont remporté leur match de demi-finale devant une foule de 539 spectateurs au centre de tennis intérieur René-Verrier.
Dans le premier duel de la journée, la deuxième tête de série Yannick Maden en a eu plein les bras avec l’Américain Michael Redlicki, pourtant le seul joueur du carré d’as à ne pas faire partie des favoris de l’édition 2019.
Même s’il a semblé affecté physiquement dès le début des hostilités, l’athlète de 6 pieds et 8 pouces, 349e joueur mondial, a réussi à voler la première manche et a continué de pousser son adversaire à la limite sur tous les points, jusqu’à ce qu’il soit forcé de se retirer, blessé à une jambe, après 1 h 57 de jeu et alors que le match était à 5-7, 7-5 et 4-0 en faveur de l’Allemand. Habituellement très régulier dans son jeu, celui-ci a commis plus de fautes directes contre Redlicki, en particulier lors de moments clés en première manche.
«On peut dire de Redlicki qu’il a été la surprise de l’édition 2019 du tournoi drummondvillois, alors qu’il a successivement écarté les têtes de série numéros neuf (JC Aragone), six (Nikola Milojevic) et trois (Jurgen Zopp). Il mérite donc un bon coup de chapeau pour son étonnant parcours», a souligné Marc-André Blanchard, bénévole aux communications du Challenger de Drummondville.
La finale de dimanche débutera à midi, au centre René-Verrier, et sera suivie du duel pour le titre en double, alors que la paire composée du champion en simple de 2015, l’Australien John-Patrick Smith, et son compatriote Matt Reid, qualifiée pour la finale depuis vendredi, affrontera le duo formé du Canadien Nadil Shamasdin et du Britannique Scott Clayton.
Dans leur demi-finale, ceux-ci ont eu le dessus sur le tandem formé de l’Américain Dennis Novikov et du Croate Ante Pavic en trois manches chaudement disputées de 3-6, 7-6(4) et 10-5 au super bris d’égalité, devant une foule encore relativement nombreuse et engagée dans le match.
Les amateurs au rendez-vous
Du côté du comité organisateur, on parle déjà d’une cinquième édition réussie, puisque le premier baromètre, celui des assistances, a continué de monter et ce, malgré qu’il n’y avait pas de Denis Shapovalov, de Félix Auger-Aliassime ou de Vasek Pospicil en lice cette année.
«C’est ce qui m’a le plus impressionné, de commenter le coprésident du comité organisateur, Alain Caillé. À voir la tendance des assistances aux matchs, on réalise que les gens viennent ici pour la qualité du tennis; pas seulement parce qu’il y a des noms qu’ils connaissent déjà, ce qui est très encourageant», a-t-il ajouté, très heureux de cette tendance qui semble se dégager à la lecture des données préliminaires du Challenger.