Son agresseur derrière les barreaux, elle peut enfin retrouver sa liberté

Son agresseur derrière les barreaux, elle peut enfin retrouver sa liberté
Violée par un proche, la victime peut enfin passer à autre chose. (Photo : Archives – scène reconstituée)

JUSTICE. Aujourd’hui au Palais de justice de Drummondville, Mélissa (nom fictif) a vu son agresseur sexuel, un homme qu’elle considérait comme son père, écoper d’une peine de 2 ans et demi (30 mois) pour ses gestes.

En vertu d’une ordonnance de non-publication, L’Express tait l’identité de l’agresseur pour ne pas identifier la victime dans ce dossier.

Même si le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec a laissé tomber le chef d’accusation d’inceste, il a insisté sur les circonstances qui aggravaient l’événement : l’agresseur se trouvait en situation d’autorité et la victime était intoxiquée aux moments des faits.

L’offenseur passera deux ans et demi derrière les barreaux, en plus de faire partie du registre des délinquants sexuels pour les 20 prochaines années.

Elle retrouve sa liberté

Accompagnée par sa grand-mère et une intervenante du CAVAC, Mélissa était présente dans la salle lors du jugement. Elle arborait un grand sourire lorsque M. Lafrenière a finalement prononcé la sentence.

«Je suis très satisfaite. Je peux enfin clore ce chapitre et retrouver une sécurité à Drummondville», a-t-elle déclaré à la journaliste de L’Express. «C’est une libération. Elle va pouvoir vivre en paix, sans avoir peur de se promener», a ajouté sa grand-mère.

Rappelons que l’agresseur avait été reconnu coupable d’agression sexuelle, le 4 mai dernier. Mélissa était âgée de sept ans lorsqu’elle a rencontré celui qui allait plus tard abuser d’elle. À L’époque, sa mère lui avait présenté cet homme comme étant son père. Après avoir été absent de la vie de Mélissa pendant quelques années, il l’a retrouvée par hasard. Les deux entretenaient une belle complicité et, en 2015, après avoir perdu son emploi, l’homme a décidé d’emménager avec elle dans la région.

L’agresseur commence ensuite à être attiré physiquement par la femme qu’il considère comme sa fille. Le 12 avril 2016, Mélissa se sent dépressive et cette figure paternelle lui offre de la marijuana pour la détendre. Après s’être étendu sur son lit, ce dernier a profité de son état pour l’agresser sexuellement.

Lors des procédures judiciaires, Mélissa s’est dite profondément affectée par l’événement. «La crainte que je ressens envers cet homme (l’agresseur) persistera tant et aussi longtemps qu’il ne recevra pas sa sentence», avait-elle déclaré devant le magistrat le 23 novembre dernier.

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