Esclavage sexuel : le Cégep embarque dans le mouvement «Dressember»

Esclavage sexuel : le Cégep embarque dans le mouvement «Dressember»
(Photo : (Photo Gracieuseté))

ÉDUCATION. En décembre, le Cégep de Drummondville invite sa communauté à participer au mouvement Dressember, une initiative qui consiste à porter la robe, pour les filles, et la cravate, pour les garçons, durant tout le mois de décembre, dans le but de dénoncer l’esclavage sexuel et le trafic humain qui existent encore aujourd’hui un peu partout dans le monde.

C’est à la suite de l’engagement personnel de deux étudiantes, Rachel St-Laurent et Élisa Thériault, que l’équipe des Affaires étudiantes a décidé d’emboîter le pas et de proposer à la communauté collégiale de participer au Dressember.

C’est particulièrement dans la semaine du 3 au 7 décembre que le Cégep souhaite que tous les étudiants et membres du personnel se lancent le défi de porter la robe ou la cravate tous les jours. Par cette solidarité, le collège compte ainsi exprimer son appui à une cause noble qui vise à défendre et protéger la dignité humaine.

«Je trouvais important d’encourager les étudiantes dans leur élan de solidarité et je suis très fière d’inviter tout le Cégep à afficher sa sensibilité envers la cause. Même si porter une robe peut paraître banal, je suis persuadée que chaque petit geste compte!» a exprimé Catherine Laforce, technicienne en loisir au Cégep de Drummondville.

L’idée est qu’en portant la robe ou la cravate, les participants entreprennent aussi une démarche de sensibilisation et s’informent sur le fléau qu’est le trafic sexuel, un drame qui touche des millions de victimes. Les personnes intéressées peuvent aussi soutenir financièrement la cause, par exemple en faisant un don en ligne à l’équipe mise sur pieds par les deux étudiantes, «Porter la liberté».

« Nous trouvons quasi inconcevable de penser qu’actuellement 30 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne. Trop souvent, on reste dans l’inaction ou dans l’ignorance face à ces problématiques ayant des chiffres aussi imposants. Le mouvement Dressember nous donne l’opportunité de nous informer et de lutter pour la dignité ; nous avons la conviction que chaque humain est unique et possède une image à la valeur irrévocable », ont témoigné Rachel St-Laurent et Élisa Thériault.

Dressember

Crée en 2009 par une Américaine issue du milieu de la mode de Los Angeles qui souhaitait contribuer à contrer le trafic sexuel humain, le mouvement Dressember est maintenant un phénomène mondialement répandu. En moins de cinq ans après sa création, Dressember avait déjà réussi à amasser plus de cinq millions de dollars.

Les fonds recueillis servent à mettre en place des programmes d’assistance aux victimes, des outils de formation pour les forces de l’ordre, le personnel des hôpitaux et les autorités responsables, à soutenir financièrement la représentation juridique des victimes, pour ne nommer que quelques-unes des actions concrètes menées depuis maintenant près de 10 ans.

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