Malgré son départ vers le Centre hospitalier universitaire de Québec-Université Laval, Martin Beaumont reste sur ses positions : le modèle actuel du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) est viable et efficace.
Lors de son entretien avec le journal L’Express, M. Beaumont n’a pas hésité à réitérer ses allégeances au modèle actuel du CIUSSS MCQ. «Je suis encore convaincu que nous avons le meilleur modèle en place. Si on le transforme, la majorité des sommes seraient remises dans l’administratif. En réalité, ce qu’on a besoin, c’est de soins et de services. On a travaillé fort à optimiser nos services administratifs pour faire des économies d’échelle, ce qui a permis d’atteindre les résultats que nous avons présentement. On peut toujours s’améliorer, mais notre modèle fonctionne», a-t-il affirmé d’entrée de jeu.
Celui qui est à la tête du CIUSSS MCQ depuis 2015 a aussi réaffirmé qu’il n’est pas chaud à l’idée de décentraliser le CIUSSS et a fait savoir que le souhait de plusieurs personnalités politiques d’implanter un CISSS à Drummondville pour en faire une région socio-sanitaire à part entière demeure non-pertinent compte tenu des besoins du milieu. «J’ai beaucoup de respect pour les politiciens qui font ce genre d’annonce, mais quand on est dans le dossier, on en comprend mieux la complexité et les enjeux qui en découlent. Malheureusement, il y a des choses qu’ils ne connaissent pas en termes de détails et d’impacts qui pourraient être majeurs» affirme le PDG actuel.
D’ailleurs, M. Beaumont se promet de continuer ses démarches pour prouver à tous que le CIUSSS MCQ doit rester dans son format actuel. «Mon travail jusqu’au 21 janvier sera de poursuivre mes efforts pour démontrer à ces personnes que le meilleur véhicule pour générer de la valeur ajoutée en santé et services sociaux est le modèle du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec».
Centre d’hébergement
Martin Beaumont est ensuite revenu sur le Centre Frederick-George-Heriot qui avait été au cœur des discussions lors de la consultation publique du 13 novembre dernier, à Drummondville. M. Beaumont avait alors déclaré qu’il y avait «une culture à changer» et que le problème serait rectifié en priorité. Selon le principal intéressé, le travail est déjà amorcé pour améliorer la situation. «C’est loin d’être du vent! On est là-dessus actuellement de façon importante. Des équipes étaient présentes la semaine dernière et son de retour cette semaine. On veut régler le tout le plus rapidement possible», a promis celui qui travaillera désormais pour le CHU de Québec-Université Laval.
Enquête sur la DPJ
Au grand désarroi de Martin Beaumont, l’enquête sur la DPJ de la Mauricie et du Centre-du-Québec n’a connu aucun développement depuis sa mise en branle en septembre 2017. Ceci n’a toutefois pas empêché son équipe d’apporter des ajustements immédiats tant à l’interne, qu’à l’externe. «Nous avons fait un mea culpa et nous avons beaucoup appris. Nous travaillons pour améliorer la situation, mais malheureusement, c’est une enquête qui s’éternise. J’ai peur qu’à un moment donné, elle perde son contexte contemporain», a-t-il exprimé. Rappelons que cette enquête a été instaurée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour investiguer sur 38 cas d’enfants qui auraient eu accès à des services «déficients» de la part de la DPJ depuis 2013.
