Le commandant Piché pour fêter le 20e anniversaire de l’OPEX

Le commandant Piché pour fêter le 20e anniversaire de l’OPEX
C’est avec grand plaisir que le commandant Piché a accepté l’invitation de Valérie Richer. (Photo : Mathieu Fontaine)

COMMUNAUTÉ. Le centre de main-d’œuvre OPEX fêtait son 20e anniversaire vendredi dernier, à la salle communautaire Sintra de Drummondville. En plus, d’une courte conférence de presse, les gens présents ont eu la chance d’assister à plusieurs témoignages, dont celui du commandant Piché.

Pour Valérie Richer, coordonnatrice au centre de main-d’œuvre OPEX de Drummondville, l’événement était une belle occasion de souligner les modèles positifs de réinsertion sociale. Au cours des 20 dernières années, cet organisme a aidé des milliers de personnes judiciarisées à se trouver un emploi, tout en contribuant à diminuer leur risque de récidive.

Pour l’occasion, la commandant Piché s’est joint aux nombreux partenaires, dignitaires et gens présents pour démontrer qu’il est possible de se réhabiliter.

«Nous sommes honorés qu’il ait accepté de se joindre à notre cause. C’est un modèle porteur d’espoir pour notre clientèle. Il est la preuve qu’on peut faire des erreurs et se reprendre en mains pour se rebâtir une identité et continuer d’avancer», a affirmé Mme Richer.

Pour sa part, M. Piché n’a pas hésité une seconde lorsqu’on lui a demandé de venir livrer son témoignage. «J’ai découvert que la crédibilité que l’événement de 2001 m’avait donné pouvait me servir à parler de mon passé troublé. Quand je vois des organismes comme l’OPEX qui aident des personnes comme moi à retrouver une vie normale, ça vaut la peine que je vienne leur parler parce que je suis passé par là et je comprends leur situation», a-t-il expliqué.

Au cours de sa conférence, M. Piché est revenu sur le vol 236 au cours duquel il avait réussi un atterrissage d’urgence sur la piste de la base de Lajes, aux Açores, mais a davantage parlé de son passage en prison et des années difficiles qui ont suivi. «Quand tu fais ton temps en prison, on te dit que tu es en train de payer ta dette et que la société va t’accepter lorsque tu vas sortir. En réalité, ce n’est pas vrai. Quand tu sors de là, le monde ne veut rien savoir de toi! C’est difficile de se retrouver un emploi même si tu as une volonté de bien faire les choses. Quand je suis revenu au Québec après mon année d’incarcération aux États-Unis pour transport de drogue, toutes les portes étaient fermées et ça m’a pris beaucoup de temps avant de revenir à une vie normale», a-t-il avoué.

Pour terminer, l’ex-pilote avait un message clair pour les employeurs qui sont souvent réticents à faire confiance aux ex-judiciarisés. «Il faut que les gens fassent preuve d’ouverture d’esprit! Il y a plusieurs personnes qui, comme moi, méritent qu’on leur donne une seconde chance pour se reprendre en mains», conclut celui qui avait été proclamé héros national du Québec, en 2001.

 

 

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