Rose Café remet l’agriculteur au cœur de son produit

Rose Café remet l’agriculteur au cœur de son produit
Emmanuel Bertrand, copropriétaire (Photo : Archives - Erika Aubin)

CAFÉ. Si le Rose Café, situé à même Rose Drummond, a été listé dans le livre Caféine — lieux et artisans d’ici, c’est parce qu’il se distingue et qu’il prend soin de mettre le producteur des grains de café au centre de son produit, selon Emmanuel Bertrand, copropriétaire.

«On a ouvert le Rose Café il y a maintenant cinq ans et grâce au bouche-à-oreille, l’endroit devient de plus en plus réputé auprès des gens, particulièrement auprès des artistes. En espérant que ça devienne un incontournable entre Montréal et Québec», raconte Emmanuel Bertrand, copropriétaire d’un café de 3e vague.

Selon Sarah-Émile Nault, journaliste et auteure du livre Caféine, un café de 3e vague a le souci d’engagement envers les producteurs, la qualité et porte attention à chaque étape menant de l’arbre à la tasse.

«Notre café provient d’un microtorréfacteur, le Metropolis Coffee à Chicago, qui s’assure de trouver un produit de qualité et de rémunérer justement l’agriculteur, même mieux que du café équitable. Notre torréfacteur achète directement aux producteurs et on sait exactement de quelle ferme provient notre sac de café. Bref, on remet le producteur au cœur même de son produit. Cette façon de procéder gagne en popularité, surtout à Montréal où l’on voit une tonne de microtorréfacteurs indépendants», souligne celui qui s’est instruit sur le café de façon autodidacte. Le travail d’un torréfacteur est de griller les grains de café, qui arrivent encore verts des producteurs de café.

Selon lui, son plus grand défi est de rendre justice aux producteurs de café en conservant la qualité lorsqu’il le transforme en boisson chaude. D’ailleurs, M. Bertrand forme lui-même tous les baristas de son commerce pendant de longues heures.

«Je préfère me considérer comme un café progressiste que de 3e vague. C’est-à-dire que je cherche toujours à améliorer mes techniques et mes équipements», soutient le copropriétaire du Rose Café, le seul établissement à Drummondville qui travaille aussi précisément avec le café.

Il est possible de savourer un café dans les serres.

Un concept unique

«Ce qui fait la différence de Rose café, c’est ce qu’on fait et comment on le fait. Les gens peuvent manger dans les serres, parmi les plantes. C’est l’été toute l’année là-dedans. On fonctionne sur le principe de la ferme à l’assiette. Les légumes que l’on utilise sont cultivés ici et tous les autres aliments cuisinés sont du Québec. Leur provenance est inscrite sur le menu», précise M. Bertrand.

Sa conjointe et lui, tous les deux propriétaires, croient que le café n’est qu’un prétexte pour rencontrer des gens. «Quand on va dans une ville, on découvre ses cafés et on discute avec les baristas pour en apprendre davantage. On voyage aussi grâce à cette passion. Par exemple, on s’est rendu à Chicago cet été et on a découvert la ville en fouillant les petits cafés. J’encourage vraiment les gens à fuir les chaînes de restaurants et à fréquenter les cafés dans leur quartier», conclut Emmanuel Bertrand.

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