Drame conjugal : «C’est souvent contextuel»

Drame conjugal : «C’est souvent contextuel»
En 2000, Pierre Chaperon avait tenu des propos agressifs sur ses employeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ORGANISME. La directrice de la Rose des vents, Brigitte Richard, qui accueille chaque année des dizaines de victimes de violence conjugale et leurs enfants, observe que les hommes qui atteignent le point culminant du cycle de la violence sont souvent pris dans un contexte bien précis.

«Nous avons beau regarder nos statistiques et chaque fois, on réalise que ces événements surviennent dans des contextes familiaux bien précis. On parle de la perte d’un emploi qui cause beaucoup de stress, de la naissance d’un enfant, d’une séparation où là, le niveau de risque est vraiment élevé. C’est triste. Il n’y a pas de moment dans une année où on peut prévoir qu’il y a plus de violence conjugale. Je ne peux donc jamais prévoir le nombre d’intervenantes dont j’aurai besoin», a indiqué la directrice.

En ce moment, 18 femmes et leurs enfants vivent au sein de la Rose des Vents dont l’adresse est tenue secrète, pour une question de sécurité.

«On a de la place pour 10 femmes selon notre budget, mais je suis incapable de refuser des gens. On manque de place présentement», a ajouté Mme Richard.

Les femmes qui reçoivent actuellement du support au sein de l’organisme drummondvillois n’ont pas été mises au courant de l’actualité. Ainsi, elles ne savent pas qu’une dame, Nathalie Blais, 48 ans, s’est fait tuer le 8 octobre dernier par Pierre Chaperon, 58 ans, qui n’aurait pas accepté leur récente rupture, selon certaines sources.

«Notre télé est en bas, dans un petit coin tranquille et les femmes n’ont pas tendance à choisir les postes de nouvelles. Elles ont déjà suffisamment la tête chargée. Nous en jasons entre intervenantes, mais jamais avec les femmes», a ajouté la directrice qui est appuyée d’une quinzaine d’intervenantes.

Règles de confidentialité obligent, Mme Richard n’a pas pu préciser d’ailleurs si Mme Blais avait eu recours aux services de son organisme.

«Je ne peux pas commenter ce dossier-là précisément ni vous dire si cette dame est déjà venue ici. C’est une règle de base ici.»

La Rose des vents est accessible sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Elle invite d’ailleurs les femmes à reconnaître les signes de violence conjugale qui suivent :

  • Il lit mes courriels et vérifie mes appels sur mon cellulaire
  • Il s’intègre sur mon réseau social sur internet.
  • Il insiste pour que je ne voie pas certaines personnes.
  • Il me donne des ordres.
  • Il m’insulte de tous les noms.
  • Il m’accuse de le provoquer.
  • Il dirige tout dans la maison.
  • Il utilise mes points faibles pour me faire mal.
  • Il m’a isolée de mon réseau social.
  • Il me menace parfois en utilisant les enfants.
  • Il brise des objets devant moi.
  • Il m’a déjà poussée.
  • Il m’a déjà lancé des objets.

 

 

 

 

 

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