Entente Canada-États-Unis : les instances régionales se préparent à l’analyse

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Par Jean-Pierre Boisvert
Entente Canada-États-Unis : les instances régionales se préparent à l’analyse
Le milieu agricole ne sait pas dans quelle mesure il sera frappé par l'entente. (Photo : DepositPhotos)

Au lendemain d’un nouvel accord de libre-échange conclu tard dimanche soir entre les négociateurs canadiens et américains, le milieu agro-alimentaire de la région du Centre-du-Québec cherchait à prendre connaissance des détails avant de réagir formellement.

«Pour le moment, on a aucune idée de ce que ça veut dire. Il faudra analyser les détails de l’entente pour savoir qui aura à vivre avec les conséquences», a déclaré à L’Express lundi matin Sylvain Rheault, directeur régional de l’UPA du Centre-du-Québec. «Dans les prochaines heures, nous saurons s’il y a juste les producteurs laitiers qui sont touchés et dans quelle mesure la gestion de l’offre a été écorchée», a-t-il ajouté.

Même réserve du côté de Dominique Martel, président-directeur général de la Ferme des Voltigeurs. «Le secteur agro-alimentaire est concerné mais, en ce qui concerne la volaille, il apparaît que nous ne sommes pas frappés de façon solide. S’il y avait des conséquences importantes pour la volaille, je pense que l’on le saurait», a-t-il affirmé.

«Je sais que des producteurs laitiers ne seront pas contents parce qu’il semble qu’ils sont les plus affligés, mais cela aurait pu être pire. La brèche aurait pu être plus importante dans la gestion de l’offre. Mais, au moins, il y a une entente, c’est mieux que pas d’entente du tout», a-t-il fait valoir.

La CSN, pour sa part, n’a pas mis de temps à exposer son point de vue. Le président Jacques Létourneau a souligné dans un communiqué : «Nous allons bien sûr prendre le temps d’examiner l’ensemble des détails de l’entente lorsqu’ils seront rendus publics. Mais selon les informations qui ont été publiées jusqu’à maintenant, force est de constater que les travailleurs et les agriculteurs du Québec font malheureusement partie des victimes de l’attitude bulldozer de Donald Trump».

Au moment d’aller sous presse, il n’avait pas été possible de parler avec Claude Boire, de Boire & Frères, à Wickham, ni avec la Ferme des Poiriers, à Saint-Bonaventure, deux entreprises productrices d’œufs de consommation au Centre-du-Québec.

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