«Je n’ai pas eu à me battre pour prendre ma place» – Sylvie Falardeau

«Je n’ai pas eu à me battre pour prendre ma place» – Sylvie Falardeau
Sylvie Falardeau est en poste depuis juin à titre de contremaître des parcs et des espaces verts à la Ville de Drummondville. (Photo : (Photo Ghyslain Bergeron))

DRUMMONDVILLE. Pour la première fois de son histoire, la Ville de Drummondville a embauché une femme pour occuper le poste de contremaître responsable des parcs et des espaces verts, en juin dernier.

«Oui, c’est une fierté pour moi d’être la première femme, de confier la principale intéressée, Sylvie Falardeau. Je suis surtout contente d’entrer dans un milieu de travail qui était rendu là et qui était ouvert à accueillir des femmes. Je pense vraiment que ça va devenir très banal dans quelques années.»

Originaire du Témiscamingue, Sylvie Falardeau a l’habitude de briser des barrières pour favoriser la parité au sein d’une organisation. La femme âgée dans la quarantaine a été la première à travailler dans le secteur des pâtes et papiers. «Après trois ou quatre années, d’autres femmes ont été embauchées», souligne celle qui a passé neuf années dans ce domaine avant de passer le même nombre d’années en Montérégie, dans le secteur de la santé et de la sécurité au travail.

Le sexe d’un candidat n’importe plus, selon elle

«Quand j’ai commencé il y a 18 ans, ça s’est tellement bien passé que je ne peux pas dire que j’ai senti une évolution des mentalités. J’ai eu la chance que ça se passe bien d’un endroit à l’autre. Je crois que les femmes sont de plus en plus bienvenues dans les différents milieux de travail. Je n’ai pas eu à me battre pour prendre ma place, j’ai eu cette chance-là», reconnaît Sylvie Falardeau, en mentionnant au passage qu’elle profite du travail de plusieurs femmes qui se sont battues avant elle pour l’égalité des sexes.

La principale intéressée se décrit comme une femme de caractère. Le sourire aux lèvres, elle tient toutefois à souligner qu’elle n’a pas «mauvais caractère» pour autant.

(Photo Ghyslain Bergeron)

Elle n’a pas hésité à relever le défi qui s’offrait à elle dans la région. Elle doit s’occuper de 14 employés, lors de la période estivale.

«J’avais envie de m’impliquer dans une communauté pour quelque chose de plus grand que moi, avoue Sylvie Falardeau. La contremaître estime que son expérience lui a permis de décrocher le poste à Drummondville. Elle complètera sous peu une attestation d’études collégiales (AEC) en infrastructures urbaines, dans le but de parfaire ses connaissances.

«En 2018, la personne qui désire accéder à un poste, peu importe son sexe, sa race, sa religion ou sa provenance, si elle met les efforts et le travail pour y arriver, elle peut faire sa place, croit la contremaître. […] Ce n’était pas nouveau pour moi de briser des barrières. Cela a sûrement aidé ma candidature en rassurant l’employeur.»

De son côté, la Ville de Drummondville est d’avis que l’embauche de Sylvie Falardeau est un pas dans la bonne direction.

«C’est une fierté d’ouvrir tous les emplois aux hommes et aux femmes. Le plus important, c’est la qualité professionnelle des gens qui rejoignent la ville. C’est une fierté pour nous de promouvoir la diversité au sein de notre équipe»,  fait valoir Thomas Roux, conseiller en relations médias à la Ville de Drummondville.

 

 

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