TÉMOIGNAGE. Le 18 août 2017, Alexandre Lemay-Martel a été victime d’un accident de la route avec son poids lourd alors qu’il terminait sa journée de travail. Moins d’un an après, le jeune homme tente de retrouver une vie normale en commençant par retourner progressivement à son travail comme conducteur.
Alexandre revenait à Drummondville après une journée de travail normale où il s’était rendu à Kingston en Ontario. À peine arrivée dans la belle province, une forte pluie s’abat, faisant ainsi perdre le contrôle du poids lourd au conducteur de 23 ans. Le camion fait une mise en portefeuille et frappe un viaduc à Rivière-Beaudette, l’homme est éjecté du côté conducteur. Il se retrouve couvert de carburant et il perd énormément de sang. Sa première pensée fut dirigée vers sa famille et sa petite fille, Océane, qui n’a que cinq mois à l’époque.
De la réhabilitation à la conduite
Alexandre est rapidement envoyé à l’Hôpital général de Montréal où il subira trois opérations en six jours. Sa jambe gauche sera amputée au-dessus du genou. « La première semaine a été très difficile, puis déjà à la deuxième semaine, je retrouvais peu à peu le moral », souligne M. Lemay-Martel.
S’ensuit deux mois et demi de réhabilitation à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal. Il fera d’ailleurs une thérapie miroir qui l’aidera à diminuer les douleurs fantômes qu’il ressent. Selon lui, « cette thérapie fonctionne mieux que n’importe quelles pilules [qu’il] prenait avant ».
« J’ai tout de suite voulu briser la glace avec la conduite et à peine un mois après l’accident, je suis embarqué avec mon patron, André Poirier, afin de faire un petit tour de camion », affirme fièrement M. Lemay-Martel. Grâce à sa prothèse, il retrouve tranquillement une belle qualité de vie. D’ailleurs, il a recommencé à travailler depuis quelques mois. « Je fais de plus courtes distances et je travaille moins longtemps qu’avant. Ça me permet de passer plus de temps avec ma famille. J’aimerais bien me défaire de ma condition J qui m’oblige à conduire avec une transmission automatique. Je suis un vrai passionné de mon travail », ajoute-t-il avec un grand sourire.
Des grands objectifs pour l’avenir
Grâce à sa prothèse, il réapprend tranquillement à marcher et à retrouver son équilibre. « Je suis très impatient, je veux toujours aller plus vite dans ma réhabilitation », souligne le jeune homme. M. Lemay-Martel aime bien aller se baigner : « Quand je suis dans l’eau et que je nage, c’est le seul moment où je me sens comme avant. »
À long terme, il s’est fixé des objectifs : réapprendre à courir et à faire du ski.
