MOTOCROSS. Les prochaines semaines s’annoncent chargées pour Kaven Benoît. Impliqué dans une lutte sans merci pour l’obtention de la première position au championnat canadien de motocross, le pilote de Notre-Dame-du-Bon-Conseil sera également en action dans le cadre des deux épreuves de calibre international.
À l’issue des six premières courses du championnat national, Benoît occupe la troisième position du classement dans la catégorie 450 pro (anciennement MX1). Avec trois manches à disputer, l’athlète de 29 ans accuse un point de retard sur le Néo-Écossais Tyler Medaglia et un déficit de 26 points sur le meneur, l’Ontarien Colton Facciotti.
Vainqueur de deux tranches disputées en Colombie-Britannique et au Manitoba, Benoît a terminé entre la quatrième et la huitième position lors des quatre autres courses au calendrier.
«C’est une saison en dents de scie, où j’ai un peu de misère avec ma constance. J’ai connu des hauts et des bas. Il faut dire que le calibre du plateau est très serré cette année. Dans le top cinq, ça se joue en dedans de quelques points seulement. Il faut être au top de sa forme physique et mentale pour performer. Il faut que toutes les planètes s’alignent», a expliqué Benoît à la veille de la septième tranche du championnat qui sera disputée cette fin de semaine à Moncton, au Nouveau-Brunswick.
«Je vais garder espoir jusqu’à la fin. Je suis encore dans la course pour la première place. En motocross, ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Tant que Facciotti n’aura pas sécurisé son championnat, tout est encore possible. Personne n’est à l’abri d’une malchance.»
Après avoir surpris en se hissant au troisième rang à sa saison recrue dans la catégorie MX1, Benoît n’a pris part qu’à trois courses l’an dernier en raison d’une blessure à une cheville. Puis, quatre semaines avant le début de la présente saison, il s’est fracturé des vertèbres dans le dos.
«Je revenais d’une saison difficile, puis cette blessure est venue me freiner dans mon entraînement. Compte tenu des circonstances, je suis satisfait de ma saison jusqu’ici», a indiqué celui qui arbore le numéro 26.
Lors de la dernière course, à Courtland, en Ontario, Benoît a dû se contenter de la cinquième position au combiné. «La vitesse était là, mais je n’ai pas été capable de mettre les pièces du puzzle ensemble. J’ai eu un mauvais départ et j’ai dû faire du rattrapage. Par la suite, les erreurs et les malchances m’ont fait perdre quelques positions», a-t-il raconté.
Après la course de Moncton, le championnat canadien se clôturera par des arrêts à Deschambault, près de Québec, le 5 août, puis à Walton, en Ontario, le 18 août.
«Moncton, c’est un circuit assez rapide auquel je m’adapte bien. Je suis donc très confiant. J’ai aussi très hâte de courir à Deschambault. Je suis toujours très à l’aise sur cette piste, parce que je la connais depuis que je suis jeune. Courir devant ma famille et mes amis, ça me donne toujours un élan d’énergie supplémentaire», a lancé l’ancien champion dans la catégorie MX2 en 2014 et 2015.
Le week-end dernier, Benoît a participé à une tranche du championnat québécois à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. L’an dernier, la piste avait accueilli une étape du championnat canadien. Des négociations sont toujours en cours afin de ramener l’événement dans la région de Drummondville.
«Les coureurs ont beaucoup aimé ce circuit l’an dernier et les spectateurs étaient au rendez-vous, mais le championnat canadien est géré par une nouvelle administration. L’industrie du motocross aimerait bien avoir une deuxième course au Québec, étant donné l’ampleur de ce sport ici», a précisé celui dont le père, Jean-Marc Benoît, est le promoteur de l’événement.
Soulignons que Tim Tremblay, de Saint-Cyrille-de-Wendover, ne participe pas au championnat canadien de motocross cette saison, lui qui est davantage reconnu pour ses succès dans la discipline du snocross.
Supercross et Motocross des nations
Au terme du championnat canadien, Kaven Benoît participera au Supercross de Montréal, le 15 septembre, au Stade olympique. Cette prestigieuse compétition effectue un retour après quelques années d’absence.
«C’est un événement attendu de tous. J’ai hâte de remettre les pieds au Stade. Courir devant plusieurs milliers de spectateurs, c’est un sentiment dur à battre», a lancé Benoît, qui a souvent été victime de malchances et de blessures lors de courses disputées à l’intérieur.
«Je suis réaliste. Comme il y aura plusieurs gros noms américains et européens tels que Malcolm Steward et Jeremy Martin, le calibre sera très relevé. Mon seul objectif, c’est d’avoir du plaisir et de ne pas me blesser. Chose certaine, on va donner un bon show», a-t-il affirmé.
À nouveau sélectionné au sein de l’équipe du Canada, Benoît participera au fameux Motocross des nations, les 6 et 7 octobre, au Michigan.
«Cette compétition, c’est l’équivalent des Jeux olympiques dans notre sport. Chaque pays sélectionne trois pilotes pour y participer. C’est une course d’équipe où les scores des trois pilotes sont cumulés. Ça attire toujours beaucoup de spectateurs. D’habitude, ça se passe en Europe, alors cette année, c’est l’occasion pour les Québécois d’y assister et de venir nous supporter.»
Le vétéran Colton Facciotti et le jeune Jess Pettis complèteront la formation canadienne. «Comme on sera près de la maison, on est confiant. Le décalage horaire ne va pas nous défavoriser. C’est une course d’équipe, alors chacun devra obtenir de bons résultats. Si tout se passe bien, on vise une place dans le top dix», a conclu Kaven Benoît.