Jeunesse rurale: relève précaire dans la région

Jeunesse rurale: relève précaire dans la région
Une photo prise après championnat du CJR du Centre-du-Québec. (Photo : (Photo tirée de la page Facebook de l’AJRQ))

AGRICULTURE. Le mouvement de jeunesse rurale est en perte de vitesse dans la région, selon le président du Cercle des jeunes ruraux (CJR) du Centre-du-Québec Gabriel Lemire. La dernière foire agricole qui s’est déroulée le 30 juin dernier à la ferme Micheret de Saint-Zéphirin-de-Courval, un événement qui rassemble des jeunes de 25 ans et moins venant parader avec leurs bêtes, n’a pas eu le succès escompté.

Seulement 18 bêtes Holstein étaient inscrites à l’exposition locale, même si toutes les races de bovins laitiers étaient invitées. Moins de 20 jeunes ont donc pris part à l’événement. À cette occasion, le jeune parade avec l’animal. La qualité de la conformation de celui-ci est comparée avec les autres bêtes du même groupe d’âge. Dans un deuxième temps, le participant qui présente l’animal au juge est lui aussi évalué en tant que présentateur avec les autres participants de son âge.

Depuis quelques années, Gabriel Lemire constate une baisse marquée de la participation des jeunes à l’événement appelé dans le jargon «les jeunes ruraux». Dans le passé, plus d’une trentaine de passionnés d’agriculture du CJR Centre-du-Québec participaient à cette journée. Le territoire comprend l’ensemble de la MRC de Drummond, sans toutefois inclure la région des Bois-Francs. L’achalandage a donc baissé de moitié.

«Cette année, on n’avait aucune inscription chez les jeunes âgés de neuf ans ou moins, déplore Gabriel Lemire. Ça ne va vraiment pas bien! Il y a un manque d’intérêt chez les jeunes de la région.»

Gabriel Lemire

Joint au téléphone, alors qu’il se trouvait à la foire agricole de Chicoutimi, Gabriel Lemire souligne toutefois que l’événement est toujours aussi populaire au sein des jeunes du CJR du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Une hausse de participation à l’échelle provinciale

Ailleurs au Centre-du-Québec, pour pallier à la baisse d’achalandage, le CJR de Warwick, le CJR de Saint-Valère et le CJR de l’Érable ont fusionné leur foire agricole locale pour en présenter une seule. Chacun présentait leur exposition locale dans le passé, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Par contre, à l’échelle provinciale, l’Association des jeunes ruraux du Québec (AJRQ), une organisation qui a pour mission de promouvoir l’engagement de la jeunesse rurale chez les 25 ans et moins au Québec, n’observe pas une baisse de membres.

«Ce qui arrive dans certains CJR, c’est qu’il y a des creux de vagues dans certaines tranches d’âges des participants, explique le président de l’AJRQ, Jordan Lebel. Il y a beaucoup de CJR qui sont obligés de fusionner, car il y a moins de jeunes dans certaines régions.»

Le président de l’AJRQ constate une hausse de participation à la Classique des jeunes ruraux québécois, un événement provincial qui rassemble des jeunes de partout au Québec. La délégation québécoise présente à la finale nationale, la TD 4-H Dairy Classic qui se tient en novembre, à Toronto, est également stable depuis quelques années.

Jordan Lebel invite les jeunes à s’impliquer. L’AJRQ organise d’autres événements comme l’AJRQ-Génie, une compétition pour tester les connaissances agricoles des participants. Celui qui est âgé de 21 ans estime que l’implication des jeunes facilite la création d’un réseau de contacts au sein de la communauté rurale québécoise.

La 22e édition de la Classique des jeunes ruraux québécois se tiendra le 17 et 18 août prochain à Saint-Agapit, pour une troisième année consécutive.

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