Les producteurs de grains centricois veulent se faire entendre

Les producteurs de grains centricois veulent se faire entendre
Producteurs de grains. (Photo : Archives)

En vue de la prochaine élection, les Producteurs de grains du Centre-du-Québec demandent à tous les partis politiques de prendre des engagements clairs afin d’assurer la pleine participation de leur secteur à la vitalité économique du Québec et de ses régions. À l’occasion du dévoilement de leurs attentes, une importante délégation de producteurs de l’ensemble du Québec était présente à l’Assemblée nationale.

«L’essentiel de nos revendications passe par la reconnaissance que la production de grains est un secteur majeur du tissu économique québécois, autant pour l’ensemble du Québec qu’ici, au Centre-du-Québec. C’est un secteur innovant, fort en investissements et qui exporte une portion importante de sa production, sans oublier son grand potentiel de croissance sur le marché local québécois. C’est aussi un secteur qui fait des efforts importants pour réduire son impact environnemental. Plus important encore, par son rôle stratégique auprès des autres productions agricoles, c’est le secteur qui est à la source de toute l’agriculture québécoise», déclare Damien Lemire, président des Producteurs de grains du Centre-du-Québec.De façon détaillée, les Producteurs de grains du Centre-du-Québec demandent donc à tous les partis politiques de s’engager à réaliser les actions suivantes au cours du prochain mandat :

  1. Améliorer les programmes de sécurité du revenu, notamment en matière de protection financière contre les cycles prolongés de bas prix du grain; 2. Récupérer un montant équivalent au solde de 38 millions de dollars du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour l’amélioration de la productivité du secteur des grains; 3. Bonifier les programmes de soutien en agroenvironnement, notamment par la mise en place de mesures d’atténuation des impacts de la nouvelle réglementation sur les pesticides et de mécanismes de rétribution des investissements réalisés par les producteurs pour s’adapter aux exigences environnementales; 4. Poursuivre la recherche structurée sur les besoins de traitement des semences, notamment par la mise en place d’une nouvelle étude québécoise élargie sur l’impact agronomique des semences traitées aux insecticides; 5. Reconnaître les impacts économiques importants des mesures restrictives à la culture des bandes riveraines et favoriser la mise en place d’une compensation adéquate;
  2. Mettre en place des mesures de compensation de l’asymétrie des normes et programmes qui défavorisent la production québécoise, que ce soit face aux autres secteurs économiques québécois (ex. : taxe carbone) ou face à la concurrence étrangère (ex. : soutien du revenu); 7. Assurer la poursuite du groupe de travail sur la fiscalité agricole incluant la révision du programme de remboursement des taxes foncières et s’engager à mettre ses recommandations en œuvre afin de limiter le choc foncier que vivent les producteurs; 8. Mettre en place un groupe de travail sur la compétitivité du secteur des grains assurant la participation des autorités politiques et mandaté pour formuler des recommandations au gouvernement.

«Au cours des prochains mois, les Producteurs de grains du Québec seront particulièrement actifs afin d’obtenir des engagements favorables au secteur des grains, que ce soit par des interventions publiques ou par des discussions avec les principaux partis. Notre action se fera sentir autant sur le plan québécois que sur le plan local. Notre objectif est de faire en sorte que le prochain gouvernement, et particulièrement les députés de notre région, tiennent compte de notre réalité dans leurs futures décisions », conclut Damien Lemire.

Les Producteurs de grains du Québec représentent quelque 11 000 producteurs, dont 1 497 au Centre-du-Québec. La production et la transformation de grains représentent ensemble plus de 20 000 emplois au Québec. (JPB)

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