«Il y a différents critères pour qu’on administre ou non ce traitement», indique un médecin

«Il y a différents critères pour qu’on administre ou non ce traitement», indique un médecin
La docteure Caroline Marcoux-Huard. (Photo : (Photo gracieuseté))

SANTÉ. L’agente d’information du CIUSSS, Valérie Provencher, avoue que les recommandations faites aux patients peuvent être compliquées, puisque les autorités en place continuent d’en apprendre davantage sur les piqûres de tique ou maladie de Lyme avec le temps.

«Les recommandations évoluent au fur et à mesure qu’on surveille la maladie, indique-t-elle. C’est encore une maladie qualifiée d’émergente. Ça peut s’avérer complexe pour ce qui est des recommandations ou des actions qui s’imposent.»

Afin de recevoir le traitement préventif de la maladie de Lyme, lorsqu’un patient a été piqué par une tique, certains facteurs doivent être présents, a fait savoir Valérie Provencher

«Il y a différents scénarios possibles, poursuit l’agente d’information. Ça dépend de la durée d’exposition de la tique sur la peau, ça dépend de la région du Québec où la personne a été piquée. Il y a des régions plus à risque. Les antibiotiques ne s’imposent pas dans tous les cas.»

D’un angle médical

La docteure Caroline Marcoux-Huard référée par le CIUSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec pour parler de la maladie de Lyme explique qu’un patient piqué par une tique passe deux étapes de test : le test EIA et le Western Blot. Alors que Valérie Dupont et Patrick Laporte déploraient que le test ÉLISA ne détecte pas l’ensemble des souches possibles chez une tique, la docteure présente un discours différent.

«Ces deux tests-là s’apparentent, commente-t-elle. ÉLISA est un test très sensible, ça pourrait dire à une personne qu’elle a la maladie de Lyme, même si elle ne l’a pas. L’idée, c’est de ne pas manquer personne. Un autre test se donne au Manitoba, le Line Blot et le Western Blot qui va être plus spécifique.»

Selon cette dernière, il est inutile de prendre un test sanguin à l’extérieur du Canada.

«Il y a des compagnies privées qui vont offrir un test. Le test peut être trop sensible. On ne connaît pas la validité des tests à l’étranger. De notre côté, on sait que nos tests s’appuient sur une  bonne base scientifique»

Le traitement préventif après avoir été piqué par une tique, la prophylaxie post-exposition n’est pas offerte à tous les patients.

«Il y a différents critères pour qu’on administre ou non ce traitement, alors que la personne n’a pas de symptômes, explique Caroline Marcoux Huard. Il faut être dans une zone où la tique infectée soit grandement présente. La tique doit avoir été accrochée plus de 24h à la personne.»

Elle insiste sur le fait que l’Estrie, la Montérégie et l’Outaouais sont les régions à risque présentement. Toutefois, la situation est susceptible d’évoluer.

«Dès que ça change, on va avertir la population, mentionne la docteure. On surveille ça de très près. […] Oui, on apprend et on évolue aussi. La maladie, on sait comment elle se présente. C’est de savoir si, actuellement, sur notre territoire, on en a assez (de tiques porteuses de la maladie de Lyme) pour émettre de telles recommandations.»

Il est recommandé de retirer la tique dans les 24 premières heures après s’être fait piquer et de la  placer  dans un contenant hermétique.  Un patient doit surveiller ses symptômes dans les trois à 30 jours après la piqûre.

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