Lock-out à l’UQTR : la balle est dans le camp du syndicat

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Par Cynthia Martel
Lock-out à l’UQTR : la balle est dans le camp du syndicat
L'Université du Québec à Trois-Rivières, campus Drummondville. (Photo : Archives)

ÉDUCATION. Le lock-out des 440 professeurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), dont ceux du campus de Drummondville, ne sera levé qu’uniquement si le syndicat accepte certaines conditions de la convention collective échue depuis le 31 mai 2017, au dire de la direction de l’établissement.

C’est ce qui a été annoncé par le recteur de l’UQTR Daniel McMahon lors d’un point de presse ce matin. Une décision qui découle de la réunion extraordinaire du conseil d’administration tenue hier, durant laquelle deux résolutions ont été votées.

D’une part, les membres du conseil ont adopté une résolution «pour réitérer sa pleine confiance au recteur Daniel McMahon et lui confier le mandat de prendre toute mesure ou décision qu’il estime nécessaire dans le cadre de la négociation du renouvellement de ladite convention collective, dont celle de maintenir le lock-out en vigueur.»

L’autre proposition précise clairement que la levée du lock-out est maintenant entre les mains du syndicat des professeurs : «mandater le recteur de lever le lock-out des professeurs et professeures de l’UQTR à la condition expresse que le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Trois-Rivières accepte la suspension de l’application des articles 8 (répartition des postes) et 9 (embauches) de la convention collective des professeurs et des professeures de l’Université du Québec à Trois-Rivières (2013-2017) jusqu’à la signature d’une entente de principe négociée entre les parties et entérinée par leur instance respective assurant le renouvellement de cette convention collective.»

La direction a déposé une offre globale vendredi dernier à laquelle le syndicat a réagi ce matin par une contre-proposition. Lors du point de presse, M. McMahon a avisé qu’il a à nouveau soumis une proposition. Selon La Presse Canadienne, le Syndicat des professeurs de l’UQTR a tenu une rencontre au cours de l’après-midi pour évaluer la situation.

De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui avait lancé un ultimatum de 48 heures vendredi, a exprimé sa déception sur Twitter il y a quelques heures : «Je suis extrêmement déçue du non-respect de l’ultimatum. Plusieurs développements sont survenus au cours des dernières heures (…) À défaut d’entente, j’insiste fortement pour que les parties demandent l’arbitrage volontaire, permettant de ce fait de mettre fin au lock-out. Cela serait à l’avantage de toute la communauté universitaire, y compris les étudiants. Le temps presse.»

Rappelons que le lock-out persiste depuis le 2 mai. Les salaires, le plancher d’emploi et la tâche professorale sont les principaux points qui achoppent.

À ce jour, 14 séances de négociation, 13 séances de conciliation en présence de François Corriveau et 9 en présence du conciliateur François Corriveau et du médiateur Gilles Lachance ont été tenues en vue du renouvellement de ladite convention collective.

Le conseil d’administration et la direction de l’UQTR n’émettront aucun commentaire supplémentaire pour le moment.

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