«Nos membres ont développé un sentiment d’impuissance», affirme Guy Veillette de la CSQ

«Nos membres ont développé un sentiment d’impuissance», affirme Guy Veillette de la CSQ
Guy Veillette, porte-parole régional de la CSQ. (Photo : Gracieuseté)

MOBILISATION. La vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier, et le porte-parole régional, Guy Veillette, ont uni leur voix hier, dans le cadre de la tournée précongrès au Centre-du-Québec, pour encourager l’ensemble des travailleurs du secteur public à passer à l’action collectivement pour rendre leurs conditions de travail et d’exercice «plus humaines».

«Le vrai pouvoir des travailleuses et des travailleurs a toujours été leur capacité d’agir collectivement. Ensemble nous sommes plus forts, ensemble nous avons le pouvoir de faire bouger les choses. L’action collective est notre plus grand atout pour améliorer concrètement nos milieux de travail et trouver des solutions aux problèmes qui nous touchent toutes et tous après des années d’austérité pénibles», a lancé d’entrée de jeu la vice-présidente, Sonia Éthier.

Une mobilisation «nécessaire»

De son côté, le porte-parole régional de la CSQ et président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD-CSQ), Guy Veillette, soutient que cette mobilisation est d’autant plus nécessaire, ici dans le Centre-du-Québec, où le secteur public a durement subi les compressions du gouvernement actuel.

«Les pratiques de gestion actuelles et le manque criant de ressources nous imposent un climat de travail de plus en plus difficile. Plusieurs de nos membres ont d’ailleurs développé un sentiment d’impuissance, que ce soit dans les écoles, les cégeps ou les services éducatifs à la petite enfance. Ils sont déchirés entre leur volonté d’offrir des services de qualité à la population et les moyens limités dont ils disposent pour accomplir leurs tâches», a-t-il expliqué.

Ce dernier maintient que les services publics ne peuvent absolument pas être considérés dans une simple logique de travail à la chaîne, axé sur la productivité.

«Nous sommes là pour répondre d’abord et avant tout aux divers besoins des citoyennes et des citoyens de notre société. Cela ne peut pas être une simple question de productivité. Malheureusement, ce gouvernement semble l’avoir oublié durant tout son mandat avec les conséquences déplorables que nous connaissons, tant sur le personnel que sur les services à la population.»

La vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier. (Photo gracieuseté)

La CSQ représente 8452 membres dans la région, dans les secteurs suivants : réseau scolaire, enseignement supérieur, petite enfance, organismes communautaires, employés municipaux, ainsi qu’au sein de la plus grande association de retraités du Québec, soit l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ).

Soulignons que les membres se réuniront en congrès à Québec en juin pour déterminer les priorités et les stratégies de l’organisation pour les trois prochaines années.

«Le message est clair : nous allons intensifier notre action pour exiger des milieux de travail plus sains et qu’on remette l’humain au cœur des services publics», a conclu Sonia Éthier. (CGM) 

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