École alternative : des parents ont d’autres propositions

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Par Cynthia Martel
École alternative : des parents ont d’autres propositions
L’école Jésus-Adolescent. (Photo : Ghyslain Bergeron - Archives)

ÉDUCATION. Le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Chênes (CSDC) a accepté de rencontrer, la semaine dernière, des membres du comité pour l’augmentation du nombre de places en pédagogie alternative afin d’écouter leurs propositions.

«Nous pensons fermement que la pédagogie alternative devrait se démocratiser et être plus accessible à l’ensemble des élèves de la commission scolaire. C’est pourquoi nous voulions rencontrer les commissaires pour proposer une multitude de propositions», lance d’entrée de jeu en entrevue téléphonique Viviane Bergeron, une des membres du comité.

Parmi les éléments suggérés, notons ces trois suivants : remplir les classes de maternelle et de sixième année de la présente école alternative; dès l’automne 2018, selon le nombre d’élèves refusés dans le territoire de l’école Jésus-Adolescent/Roméo-Salois, convertir une à trois classes régulières en classes alternatives; transformer certaines classes régulières d’autres écoles en classes alternatives là où l’intérêt des parents est suffisant, et ce, graduellement.

«Nous avons également fait ressortir les freins à la pédagogie alternative, soit l’intérêt des enseignants à modifier leurs méthodes pédagogiques, l’engagement parental ainsi que le retrait des bulletins chiffrés et des évaluations normatives (les examens ministériels demeurent)», indique Myriam Gendron, une autre membre.

Si les membres du comité ont senti une ouverture de la part des commissaires, ils savent que leurs espoirs de voir des changements à court terme sont nuls, comme l’explique le président de la CSDC, Jean-François Houle.

«Il est trop tôt pour se prononcer sur le fondement de ce qu’ils suggèrent. D’abord parce que l’organisation scolaire 2018-2019 est pas mal cannée, comme on dit. De plus, nous voulons attendre l’entrée en fonction de la nouvelle personne qui occupera le poste de directeur général avant d’en discuter. On veut aussi laisser vivre notre première année de l’école alternative parce qu’il y a un paquet de choses qu’on va découvrir.»

Plusieurs éléments sont à considérer selon lui et bien des questions demeurant en suspens ne peuvent pas être répondues pour le moment pour les raisons nommées précédemment.

«Il est évidement qu’il y a un mouvement de la part de plusieurs parents qui éprouvent un appétit pour une pédagogie différente. Mais est-ce qu’il faut absolument que les projets futurs prennent le vocable de pédagogie alternative? On ne sait pas pour le moment», laisse-t-il entendre.

«Je ne suis pas un spécialiste de l’éducation, je suis un président de commission scolaire, mais quand je regarde les fondements de la recherche sur la réussite éducative, il n’y a aucune mention sur la pédagogie alternative. Les trois prédicateurs de réussite sont : la relation enseignant-élève, le sentiment d’appartenance à son école et l’âge à laquelle l’enfant aura une facilité à lire. Donc à ma connaissance, on ne réussit pas nécessairement mieux avec une pédagogie alternative et l’inverse est aussi vrai (…) Il y a déjà beaucoup, beaucoup de changements qui se sont faits au cours des dernières années et c’est certain qu’on veut diversifier nos voies, mais reste à voir comment.»

De leur côté, les membres poursuivent leurs démarches pour rallier davantage de personnes. Ils veulent notamment aller rencontrer les parents siégeant sur les comités d’établissement (CÉ) des écoles du territoire de la commission scolaire.

«Nous allons essayer d’assister à la prochaine rencontre du comité de parents de la commission scolaire qui réunit plusieurs des présidents des CÉ. Comme ça, nous allons déjà avoir une bonne idée où sont les intérêts», fait savoir Julie Fontaine, une autre membre du comité.

«Plus il y a de gens qui en parlent et qui s’impliquent, plus on va avancer et se faire entendre», soutient Mme Bergeron.

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