Préserver l’environnement, un mode de vie pour Andréanne Blais

Préserver l’environnement, un mode de vie pour Andréanne Blais
Andréanne Blais œuvre dans le milieu environnemental depuis 2004. (Photo : Photo gracieuseté)

PORTRAIT. Depuis son adolescence, la biologiste et chargée de projet au Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ), Andréanne Blais, a toujours voulu protéger l’environnement. Que ce soit au CRECQ, dans le milieu scolaire, dans des organismes agricoles ou à titre de directrice générale de l’organisme Nature avenir, son but restera toujours de mobiliser et sensibiliser les gens aux enjeux reliés à l’environnement.

Pour la mordue de plein air et de randonnée pédestre, le déclic s’est fait au secondaire en constatant l’effritement de la biodiversité à l’échelle mondiale et elle en avait été grandement affectée. Elle avait constaté aussi que les milieux naturels font partie de la vie de tous et qu’il faut les protéger. «Les deux plus grandes problématiques mondiales sont les changements climatiques, mais aussi de façon presque plus importante il y a l’effritement de la biodiversité qui cause la disparition de plusieurs espèces. De par ma nature qui aime beaucoup le plein air, c’est très important pour moi de m’impliquer, d’aller au-devant et de protéger ces espaces naturels», explique avec passion Andréanne Blais.

En 2015, la Drummondvilloise a créé une entreprise spécialisée dans l’acquisition de terrains qui seront ultimement protégés. (Photo gracieuseté)

La femme de Drummondville a terminé son baccalauréat en biologie en 2003 avant de faire une maîtrise en enseignement collégial. Elle aura Å“uvré dans le domaine de l’agroenvironnement, de la recherche scientifique, de la réhabilitation de bassins versants, du suivi de la qualité de l’eau, de la restauration d’habitats d’espèces à statut précaire, des milieux humides, de la vulgarisation scientifique, de la conservation volontaire et de l’aménagement du territoire, depuis qu’elle a terminé ses études.

Dans la vie de tous les jours, elle essaie le plus possible d’avoir un impact sur l’environnement. Elle utilise son vélo chaque fois qu’elle peut le faire pour se déplacer, de plus elle ajoute que chaque petit geste peut avoir un impact. «Le premier impact que je veux avoir, c’est de mobiliser les gens pour qu’ils entrent dans le mouvement. Donc, chaque activité que je fais, chaque façon dont j’approche les gens est importante pour les mobiliser, explique Mme Blais. C’est certain que l’attitude accusatrice ne fait pas partie de mon travail. Je ne veux pas accuser personne de polluer ou de détruire des écosystèmes, au contraire je veux les amener à voir le bon côté des milieux naturels».

Exportation d’expertise

Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec travaille de plus en plus avec les MRC et les municipalités pour préserver les milieux naturels.

Andréanne Blais, sur le terrain. (Photo gracieuseté)

«Notre collaboration avec les municipalités et les MRC est vraiment notre plus gros dossier. Les MRC ont de plus en plus de devoirs et de compétences en matière environnementale. Lorsque de nouvelles lois sortent, souvent les MRC sont dépourvues et nous sommes reconnus dans notre secteur d’activité pour pouvoir les accompagner», raconte Andréanne Blais.

Le CRECQ aide les MRC du Centre-du-Québec, mais il exporte son expertise de collaboration dans l’ensemble de la province. Elle travaille aussi sur un projet de connectivité des milieux humides au niveau provincial, en partenariat avec Conservation de la Nature du Canada. Il y a cinq secteurs qui ont été ciblés dans la province et c’est Andréanne et ses collègues du CRECQ qui ont le mandat de s’occuper du secteur de connectivité du Centre-du-Québec.

Une première au Centre-du-Québec

En 2015, Andréanne Blais créait, Nature Avenir, un organisme de conservation des milieux naturels. La mission de l’organisme est d’acheter des terrains pour les protéger à perpétuité.

«Nature Avenir c’est comme une agence immobilière de milieux naturels. Au Centre-du-Québec, il n’y avait aucun organisme de conservation. Même Conservation de la Nature du Canada et Canards illimités qui sont des organismes importants au Canada n’étaient pas intéressés à venir en région, puisqu’il avait des cas plus prioritaires ailleurs. Donc, c’est un bon coup d’avoir créé Nature Avenir», précise avec fierté la directrice générale. D’ailleurs, Mme Blais affirme que ses associés et elle commencent à faire l’acquisition de plusieurs terrains qui pourront être protégés.

En discutant de ses projets d’avenir et de ses rêves entrepreneuriaux, Andréanne Blais veut aller plus loin avec l’organisme Nature Avenir et ainsi continuer de développer cette initiative régionale.

«J’aimerais pouvoir pousser plus loin Nature Avenir et acquérir plus de terrains au Centre-du-Québec. Il faut donner accès à ces terrains-là, il n’y a pas assez d’endroits pour aller profiter de la nature dans la région. Oui nous avons le Boisé de la Marconi et la Forêt Drummond, mais il y en a encore plus. Un de mes rêves est vraiment qu’il y ait beaucoup de gens qui se mobilisent au tour de l’organisme Nature Avenir», précise avec la directrice générale. Pour ce qui est du CRECQ, un de ses plus grands rêves serait que les MRC se rendent compte de l’importance des milieux naturels, qu’ils s’impliquent le plus possible, puisque selon Mme Blais, la nature est une richesse pour les générations futures.

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