NATURE. La Société ornithologique du Centre-du-Québec, qui est basée à Drummondville, fête ses 35 ans cette année. Armés de jumelles, de livres spécialisés et d’appareils photo, les observateurs sillonnent la province afin d’observer la faune québécoise.
Suzanne Lévesque, présidente, et Daniel Jauvin, vice-président, sont à la tête de la société.
«Il y a 35 clubs au Québec. Ici, on compte entre 30 et 40 membres. C’est vraiment plaisant, car on effectue des sorties en groupe et on échange nos trouvailles et observations. Mine de rien, en période migratoire printanière dans la région, on peut observer jusqu’à 69 espèces. C’est à ce moment que les oiseaux se montrent sur leur meilleur jour, car ils sont en période d’accouplement», a expliqué Mme Lévesque.
Plusieurs fois par année, Serge Petit, membre actif, sollicite ses semblables pour des randonnées en groupe.
«J’organise des sorties surtout au Québec. Il y a tellement de beaux coins à découvrir comme le Parc régional des Grandes-Coulées et le Jardin botanique de Montréal. On monte à plusieurs dans les véhicules, comme ça on pollue moins! Il y a toute une dynamique qui se crée entre nous lors de ces expéditions et ça nous permet de socialiser», a-t-il ajouté.
L’observation des oiseaux est une activité accessible à tous. De nos jours, la science et la technologie permettent aux ornithologues amateurs ou professionnels de découvrir toutes les subtilités des différentes espèces qui existent au Québec et partout à travers le monde.
Daniel Jauvin, ornithologue depuis 40 ans, est reconnu comme étant la référence au Québec en observation d’oiseaux. Il a participé à deux reprises à la rédaction de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec en plus d’avoir été sur le conseil d’administration de Québec oiseaux pendant 30 ans.
«C’est devenu une science, une expérience. Outre les jumelles et mon appareil photo, je ne sors jamais sans avoir mon téléphone intelligent. Ça me permet d’utiliser des applications spécialisées pour les ornithologues. Par exemple, l’application mondiale «eBird» permet de référencer les populations en temps réel, peu importe la localisation sur le globe.
Cette science citoyenne offre la possibilité aux ornithologues de découvrir de nouvelles espèces dans leur région, et ce, rapidement. Je me souviens d’un cas où un observateur avait remarqué la présence d’un oiseau rare et seulement quelques minutes après son signalement sur l’application, quelques adeptes s’étaient déjà rendus sur place afin de profiter du moment», a raconté M. Jauvin.
En ce 35e anniversaire, l’organisme à but non lucratif espère se faire connaître davantage. La société offre des conférences sur l’observation des oiseaux, des rendez-vous citoyens et un gala annuel.
«Une fois par année, les membres exposent leurs photographies. Pour le 35e anniversaire, on prépare une soirée spéciale le 8 mai au Centre communautaire récréatif Saint-Jean-Baptiste. On va avoir une conférence de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) et le peintre animalier Luc Leclerc nous a offert une toile
pour l’encan silencieux», a ajouté Mme Lévesque.
D’autres activités comme le recensement de Noël (en décembre) et le Grand Défi (compétition amicale d’observation) peuvent être pratiquées par les ornithologues.
Les gens intéressés à joindre la Société d’ornithologie du Centre-du-Québec peuvent contacter l’organisme au socq17@hotmail.com.
Les endroits à proximité
– La Plaine sur le Chemin du golf
– Le Sanctuaire de Saint-Majorique
РLe Bois̩ de la Marconi
РLa For̻t Drummond
– La plage municipale
Les espèces plus rares observées dans la région
РParuline orang̩e (Nicolet)
– Labbe à longue queue
– Grand Pic
– Pic à dos rayé
