«Pour une ville qui se prend pour une capitale, faut toujours bien qu’elle protège ses citoyens» – Robert Simard, un citoyen excédé

«Pour une ville qui se prend pour une capitale, faut toujours bien qu’elle protège ses citoyens» – Robert Simard, un citoyen excédé
Robert Simard derrière sa résidence de la rue Beaulac. (Photo : Stéphane Lévesque)

ACTUALITÉ. Robert Simard de la rue Beaulac, dans le secteur Saint-Charles, est excédé par les tirs d’armes à feu à proximité de son quartier qui compte des enfants. Lors de la prochaine saison de chasse, en plus du bruit, il craint, encore une fois, pour sa sécurité et celle de son voisinage.

«Derrière chez moi, il se fait de la chasse aux gros gibiers. On tire. C’est pas juste de la 22, ça peut être de la 30-06. Ça fait beaucoup de bruit et c’est puissant», déclare celui qui ne se considère pas protégé par l’actuel règlement de la ville qui permet la chasse à 200 mètres des maisons. «Je veux que l’on augmente la zone d’interdiction», revendique Robert Simard.

Que dit le règlement municipal?

Le règlement municipal concernant le tir au fusil stipule ce qui suit : il est interdit d’utiliser une arme à feu, une fronde, une arbalète, un arc ou tout objet semblable à moins de 150 mètres du périmètre d’urbanisation ainsi qu’à moins de 200 mètres de tout bâtiment habité ou non dans les limites de la municipalité, sauf dans les endroits spécialement aménagés à cette fin.

Vérification faite auprès de Michel Lupien de la Sportèque de Drummondville, les armes employées pour la chasse aux chevreuils ou à l’orignal peuvent avoir, en effet, une portée impressionnante qui dépasse les 200 mètres. «Dans le cas d’une carabine 30-06, on parle de balles qui peuvent avoir une portée efficace de 1000 pieds (300 mètres).  Tirée dans les airs, en arc, une balle de 30-06 peut franchir, sans être précise, trois kilomètres. Évidemment, on se fie au bon jugement des chasseurs qui apprennent dans leur cours à ne pas tirer en direction des résidences», souligne le spécialiste en armes à feu.

«Une balle perdue, ça peut arriver», souligne pour sa part Robert Simard. «Depuis des années, je fais des démarches à la MRC et à la Ville. On ne voit pas de problèmes. Mais quand ça arrivera, il y en aura des problèmes. On dirait que ça prend toujours une catastrophe pour agir. Pour une ville qui se prend pour une capitale, faut toujours bien qu’elle protège ses citoyens», de conclure le citoyen excédé.

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