BILLET. Le départ de Philippe Boucher, véritable figure de proue des Remparts de Québec au cours des cinq dernières saisons, a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers jours. Déjà, plusieurs noms circulent dans la course à sa succession… mais l’un d’entre eux revient sans cesse dans les discussions.
Aux yeux de nombreux observateurs, Patrick Roy est celui à qui les clés du Centre Vidéotron devraient revenir d’emblée. Après tout, l’ancien gardien étoile est celui qui a guidé les destinées des Diables rouges pendant près d’une décennie. Il est le visage que les amateurs de hockey junior de la Vieille capitale associeront toujours à la conquête de la coupe Memorial en 2006.
Pour ma part, je ne vois pas vraiment Patrick Roy effectuer un retour triomphant comme entraîneur-chef et directeur général des Remparts. À mes yeux, l’homme de hockey de 52 ans est plutôt mûr pour un retour dans la Ligue nationale, que ce soit derrière un banc ou au deuxième étage d’une organisation.
Si Roy n’est pas l’heureux élu, qui donc succédera à Boucher? Et si nos yeux se tournaient vers un autre ancien gardien professionnel… Dans mon esprit, Félix Potvin réunit toutes les qualités nécessaires pour prendre les rênes de l’une des franchises les plus prestigieuses à travers le hockey junior canadien.
Après cinq saisons passées à la tête des Cantonniers de Magog, précédées par six années comme entraîneur-adjoint, l’homme de 46 ans est véritablement prêt pour un nouveau défi. Ses succès à la barre de la formation estrienne sont là pour le démontrer. Après avoir guidé les Cantonniers au championnat de la saison régulière et des séries éliminatoires cette année, Potvin dirigera l’équipe dans le cadre du fameux tournoi de la coupe Telus, à compter du 23 avril, à Sudbury.
Ces dernières années, mes fonctions de journaliste m’ont permis de constater l’influence de Potvin dans la carrière des plusieurs hockeyeurs originaires de la région de Drummondville. Comme adjoint au pilote Martin Bernard, il a contribué à l’émergence des Jérome Verrier, Danick Martel, Alex Dostie et compagnie. Depuis qu’il a pris la relève de Bernard, il a joué un rôle encore plus concret dans le développement des Olivier Desjardins, Zachary Lavigne, Olivier Mathieu, Max-Antoine Melançon, Simon Pinard et Olivier Adam, pour ne nommer que ceux-là. Les frères Nicolas et Patrick Guay figurent également parmi ceux qui ont bénéficié de ses conseils au fil des ans.
Avec son bagage de 13 saisons chez les professionnels, dont huit ans dans un marché aussi exigeant que Toronto, le chat Félix possède l’expérience et les outils nécessaires pour occuper un poste aussi important que celui de grand manitou des Remparts. Son leadership, son professionnalisme et son calme font de lui le candidat idéal pour remplir de telles fonctions.
Chose certaine, si les Remparts ne se tournent pas vers Potvin, d’autres organisations de la Ligue de hockey junior majeur du Québec lui lanceront un appel au cours des prochaines semaines. Les Voltigeurs, qui devront trouver un remplaçant à Dominique Ducharme s’il fait le saut chez les professionnels cet été, pourraient s’avérer une destination logique pour l’ancien homme masqué. Bref, c’est un dossier qu’il faudra surveiller de près dès que le tournoi de la coupe Telus prendra fin, le 29 avril…