Les producteurs de grains réclament un soutien à l’investissement

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Par Jean-Pierre Boisvert
Les producteurs de grains réclament un soutien à l’investissement
Quelque 280 délégués ont participé à l’assemblée générale annuelle des Producteurs de grains du Québec à l’hôtel Best Western. (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

Les producteurs de grains du Québec, réunis aujourd’hui en assemblée générale annuelle à Drummondville, trouvent qu’il est temps que Québec et Ottawa soutiennent leurs entreprises afin d’assurer une croissance de leur production.

 Représentant 11 000 producteurs québécois dont 384 se trouvent dans la MRC de Drummond, les quelque 280 délégués ont discuté de leurs attentes en vue du budget du Québec 2018, affirmant qu’une approche concertée est indispensable pour trouver des solutions durables et efficaces aux enjeux du secteur, notamment en agroenvironnement.

Comme l’a souligné le président de l’organisme, Christian Overbeek, les producteurs québécois, qui produisent et commercialisent principalement des grains de céréales (maïs, blé, orge, avoine) et d’oléagineux (soya, canola), ont besoin d’aide pour s’améliorer à plusieurs niveaux.

«Nos attentes en vue du budget de la semaine prochaine concernent principalement le soutien à l’investissement, et ce afin de procéder à l’acquisition de nouvelles technologies et ainsi diminuer les empreintes écologiques. Il faut que des crédits soient disponibles pour aider les producteurs à acquérir de nouvelles connaissances et de les vulgariser. Prenons par exemple les pulvérisateurs de pesticides, il est primordial de connaître les conditions météo pour faire un travail efficace et éviter ce qu’on appelle la dérive, un mot pour dire que les pesticides sont pulvérisés ailleurs que sur les superficies souhaitées. Autrement dit, il y a des temps dans la journée où il n’est pas utile de travailler», a-t-il donné en exemple dans un bref point de presse avec les journalistes locaux.

Selon lui, la nouvelle réglementation sur les pesticides, annoncée il y a quelques semaines par le gouvernement Couillard, risque de réduire la compétitivité des producteurs québécois. Ce nouveau règlement, qui sera appliqué en avril 2019, obligera les agriculteurs à obtenir d’un agronome une prescription pour cinq sortes de pesticides, une étape supplémentaire qui aura pour effet bien entendu d’augmenter les coûts.

«Les producteurs sont conscients que les pesticides sont des produits dangereux. Ils savent aussi qu’il y a d’autres moyens de lutter contre les ravageurs.L’environnement est un sujet préoccupant pour les producteurs et ils ne saisissent pas bien l’objectif ultime du gouvernement sur ce sujet-là. On nous demande une multitude d’efforts sans que le gouvernement se soit assuré de la portée de ces efforts-là. Il faudra avoir une reconnaissance de ces efforts-là», a déclaré Christian Overbeek, qui a déjà suggéré à Québec de tenir une première étude québécoise élargie sur les semences traitées aux insecticides.

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