Grossir leur inventaire de 100 robes de bal en trois mois : c’est l’objectif que les Fées du Centre-du-Québec, qui s’assurent d’offrir un bal des finissants digne de ce nom aux jeunes filles dans le besoin, se sont fixé.
C’est toute souriante que Valérie Auclair, une des fondatrices des Fées, a accueilli L’Express dans un joli local de la rue Heriot. «C’est un local qu’on nous prête gratuitement pour l’organisme. C’est parfait pour nos besoins», explique Mme Auclair. En effet, les trois fées-marraines ont maintenant accès à un local, prêté gratuitement par Canimex et les Résidences Pelletier. Elles ont à portée de main salle d’essayage, étagères où placer les souliers chics et les sacs à main et à assez d’espace pour stocker leurs dizaines de robes de bal. «Avant, c’était une de nous trois qui gardait tout chez elle. Ce n’était pas l’idéal», rigole-t-elle.
Cela fait maintenant quatre ans que les Fées oeuvrent à Drummondville. Si leurs premières activités étaient modestes, elles ont maintenant environ 200 robes de tous les styles et de toutes les couleurs dans leur garde-robe.
«Le bouche-à-oreille fait bien son travail, et nous avons toujours plus de demandes. Pour y répondre, c’est évident que nous n’avons pas le choix d’élargir notre inventaire.»
Il faut dire que Valérie Auclair sera prochainement dans la populaire émission «Face au mur», à l’antenne de TVA depuis le retour des Fêtes. De son propre aveu, son but sera de promouvoir la mission de l’organisme et de tenter de rejoindre un plus grand bassin de population.
D’ici le 30 avril, elles se sont donc lancé le défi de récolter 100 robes de plus. «Au dernier décompte, nous en avions 59, et il nous reste encore pas mal de temps. J’ai vraiment l’impression que nous allons largement dépasser notre objectif», s’enthousiasme Valérie Auclair.
La promotion ne s’arrête pas là : elle et ses deux acolytes, en plus de quelques bénévoles, entameront également une tournée des établissements d’enseignement supérieur de Drummondville, dont le Cégep de Drummondville, le Collège Ellis et le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Le point de chute à l’école secondaire Jean-Raimbault restera également en vigueur.
Le printemps, pour les Fées, viendra donc avec l’assurance que leurs services seront grandement sollicités jusqu’à la mi-juin, période des bals de finissants. Sauf que cette année, elles ont déjà reçu des messages dès l’automne… «Je pense que ça va être un gros printemps pour nous», estime Valérie Auclair avec un petit rire.
Elles ont l’intention de se doter d’un système d’inventaire plus efficace grâce au coup de pouce de finissantes en techniques de la documentation, qui viendront faire leur stage au sein de l’organisme.
«On s’est fait voler quelques robes que des gens nous avaient données. On s’est dit que ça nous prendrait quelque chose de plus précis que ce que nous avons présentement, surtout dans l’objectif que nous ne cessons pas de grossir», détaille Valérie Auclair.
Quoiqu’il en soit, la mission des Fées du Centre-du-Québec reste la même : permettre à de jeunes filles peu fortunées d’avoir, elles aussi, une journée digne de Cendrillon à la fin de leurs études secondaires.
«Le secondaire n’est pas toujours une étape facile. Elles mettent tellement d’efforts pour réussir leur parcours scolaire, et on trouve ça important de valoriser ça. On veut leur permettre de boucler la boucle d’une belle façon. Elles aussi méritent d’avoir un beau bal des finissants. Ça peut avoir l’air superficiel, mais non. C’est important de se sentir belle et en confiance», conclut Valérie Auclair d’un ton convaincu.
