Jour de vote, jour de devoir

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Par Jean-Pierre Boisvert
Jour de vote, jour de devoir
Francine Ruest-Jutras. (Photo : Photo d'archives)

Voter ou ne pas voter, voilà la question… qui ne se pose pas!

C’est jour d’élections municipales en ce dimanche 5 novembre, à Drummondville comme dans les quelque 1100 autres municipalités du Québec. On a le droit de vote? On va voter point barre!

Pourquoi voter? Parce qu’une petite croix sur le bulletin de vote est peut-être insignifiante mais parce que c’est l’insignifiance de milliers de petites croix qui donne une signification à notre démocratie et qui change nos vies dans nos municipalités. C’est l’Institut du Nouveau Monde qui le dit. Voter c’est mandater une personne qui prendra des décisions que l’on prendrait.

Et comme le rappelle Francine Ruest Jutras, une Ville ça taxe. «En votant, on signifie qu’on se préoccupe de ce qu’on va faire de notre argent. Il est important de s’en mêler», affirme celle qui a été mairesse pendant plus d’un quart de siècle.

«C’est le palier de gouvernement le plus proche du citoyen, on y gère la culture, l’environnement, la sécurité, les infrastructures, les aménagements publics, tout ça contribue à définir le milieu dans lequel on veut vivre», souligne Mme Ruest Jutras, qui a participé encore cette année à une tournée du comité Femmes et gouvernance organisée par l’UMQ.

Et en effet, une Ville ça taxe et les élus drummondvillois ont à administrer à votre place un budget annuel de plus de 100 millions de dollars. Une jolie somme. N’est-ce pas important de donner son avis sur celles et ceux qui prendront les décisions de la dépenser ?

Il y aura élections dans cinq des 12 districts de la ville de Drummondville. À la mairie, on le sait, Alexandre Cusson a été réélu sans opposition. Dans la MRC de Drummond, il y a une course à la mairie dans 10 des 18 municipalités : Durham-Sud, L’Avenir, Saint-Bonaventure, Saint-Cyrille, Saint-Edmond, Saint-Eugène, Saint-Félix, Saint-Germain, Saint-Lucien et Saint-Majorique.

Le taux de participation aux élections municipales de 2013 s’était établi à 47 % à travers le Québec, il était de 45 % en 2009.

Si cette statistique n’est pas à la hauteur de ce qu’elle devrait être, saluons tout de même les efforts du DGE pour stimuler l’électorat. La publicité que la télévision a présentée régulièrement, disant «imaginez si votre municipalité faisait aussi les choses à moitié», tantôt avec une glissade, tantôt avec une patinoire, a eu son effet. L’intelligence du propos a fait l’unanimité.

«Nous sommes chanceux de pouvoir aller voter», laisse tomber Francine Ruest Jutras. Comme elle a raison, quand on pense à certains pays où les citoyens ne peuvent le faire sans risquer de se faire tuer!

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