Entente sur les matières résiduelles : Waste Management comprend mal

Entente sur les matières résiduelles : Waste Management comprend mal
Martin Dussault, directeur des affaires publiques chez Waste Management.

Martin Dussault, directeur des affaires publiques de Waste Management, se dit déçu de la décision de la MRC de Drummond d’avoir renoncé à un appel d’offres public dans le dossier de la gestion des matières résiduelles.

«On comprend mal cette entente conclue de gré à gré avec Gesterra, d’autant moins que ça n’a jamais été dans les habitudes de la MRC d’agir de la sorte dans les 20 dernières années. En renonçant à un appel d’offres public, la MRC s’est privée de recevoir de meilleurs prix. L’entente actuelle est de l’ordre de 39 $ la tonne, c’est l’un des prix les plus bas au Québec», de faire valoir le porte-parole de la multinationale.

Rappelons que, lors d’une séance extraordinaire tenue hier soir, le conseil de la MRC de Drummond a confirmé son intention de conclure une entente avec l’entreprise Gesterra concernant la gestion des matières résiduelles (GMR). D’une durée de cinq ans, cette entente sera en vigueur à compter du 1er janvier 2019. Elle prévoit la fourniture à la MRC et à ses 18 municipalités, dont la Ville de Drummondville, de services de valorisation et d’élimination des déchets ultimes et des matières organiques ainsi que de services-conseils et d’accompagnement.  

Martin Dussault ne s’explique pas bien non plus l’affirmation du maire Alexandre Cusson selon laquelle «question coûts, l’impact sera nul pour les citoyens».

«Il y aura certainement un coût plus élevé pour le transport et un coût environnemental non-négligeable en termes de GES (gaz à effet de serre). Je ne vois pas bien le coût nul dont on parle», a remis en question le porte-parole de Waste Management.

«Nous, on souhaite continuer. Notre complexe environnemental est hautement sécuritaire. On y transforme l’énergie pour alimenter les serres de tomates Demers et on y compte une école certifié LEED (CFER)», a-t-il fait remarquer.

Martin Dussault s’attend-il à une fermeture du lieu d’enfouissement de Saint-Nicéphore à la fin de 2020? «On verra pour la suite des choses», s’est-il limité à dire. Il affirme par ailleurs que c’est bel et bien le gouvernement du Québec qui aura à décider du sort du site d’enfouissement. Mais, comme l’a répété Alexandre Cusson, c’est la Ville qui décide du zonage et il ne sera pas question d’élargir le zonage si un agrandissement est demandé, une position qui a toutes les apparences d’une promesse électorale…

La réaction du Groupe des opposants au dépotoir de Drummondville à lire ici.

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