FOOTBALL. La saison des Voltigeurs a peut-être pris une nouvelle allure, samedi, au parc sportif Marchand. Gonflés à bloc par la présence de plusieurs anciens membres du programme, les représentants du Cégep de Drummondville ont signé un premier succès en 2017.
Non sans peine, mais avec une solidarité retrouvée, les Voltigeurs (1-3) sont parvenus à renverser les Couguars du Cégep de Chicoutimi (2-2) par le pointage de 23-16. Le match s’est joué au dernier quart, lorsque les protégés de Patrice Marcoux ont profité de quelques punitions pour réussir le touché vainqueur sur une courte course de Miguel Bergeron. Charles-Antoine Giguère a ensuite complété le converti de deux points.
Cherchant à créer l’égalité dans les dernières minutes de la rencontre, les Couguars se sont approchés à une seule verge de la zone des buts. Charles Corriveau-Baril a toutefois recouvré un ballon échappé pour mettre fin à la menace. Un scénario qui a semé l’hystérie tant sur le terrain que dans les gradins.
«Je pense que les gars sont tannés de perdre. En première demie, on a encore échappé le ballon près de la zone des buts, mais on ne voulait pas que l’histoire se répète. Par la suite, on a su garder notre jeu simple, ce qui nous a permis d’éviter les erreurs. Mais ce que j’ai adoré par-dessus tout, c’est que les gars y ont cru pendant tout le match», a lancé Patrice Marcoux après la rencontre.
«On a tellement fait d’erreurs depuis le début de la saison. Cette victoire vient mettre un baume sur nos plaies. Tout le monde sort d’ici avec le sourire. On sait qu’on a encore beaucoup de chemin à faire, mais notre saison vient de prendre un nouvel envol», a ajouté le pilote des Drummondvillois.
Au troisième quart, une longue course de la recrue Jeff Dupuis a permis au vétéran Alexandre Légaré d’inscrire son deuxième touché du match, ce qui portait la marque à 15-9 en faveur des locaux. Avec une minute à faire à l’engagement, les Couguars ont riposté par l’intermédiaire du demi-offensif Jacob Verret pour reprendre les devants 16-15.
«Aujourd’hui, toutes nos unités ont fonctionné ensemble. En offensive, notre quart Guillaume Précourt a mieux protégé le ballon. Il n’a pas tenté des passes pour rien. Défensivement, les gars ont écoulé du temps. C’était un match dur physiquement, mais ça nous démontre qu’on est capable de jouer 60 minutes. Je pense que tout le monde a appris de ce match», a fait valoir Marcoux.
Même son de cloche du côté du vétéran porteur de ballon Alexandre Lauzon-Vallières, qui a livré une solide performance.
«Du début à la fin, on a gardé la tête haute. On a fait des erreurs comme à tous les matchs, mais on en a fait moins. On ne s’est pas laissé démoraliser. On a été courageux. À chaque jeu, c’était un nouveau combat», a lancé l’ancien des Patriotes de l’école secondaire La Poudrière.
En première demie, les deux équipes s’étaient échangé un touché ainsi qu’un touché de sûreté, retraitant ainsi au vestiaire avec une égalité de 8-8.
Une fierté retrouvée
Dans le cadre du 10e anniversaire de la renaissance du programme de football au Cégep de Drummondville, de nombreux anciens joueurs de l’équipe ont assisté à la rencontre. Leurs encouragements ont semblé énergiser les Voltigeurs, en route vers leur meilleure performance de la saison.
«Les gars ont vu qu’il y a une histoire en arrière de ce programme-là, même s’il est encore jeune. Ça a donné un élan supplémentaire à tout le monde. On est tellement fiers d’offrir cette victoire à nos anciens. On voulait retrouver la fierté d’être un Voltigeur et c’est ce qu’on a démontré», a dit Patrice Marcoux, en ayant une pensée pour ses prédécesseurs à la barre du club, Luc Sylvain et Alain Tourigny.
Parmi les anciens présents au stade Marchand, Anthony Gosselin n’est pas passé inaperçu. Le membre du Rouge et Noir d’Ottawa est devenu plus tôt cette saison le premier joueur des Voltigeurs à atteindre les rangs professionnels.
«Aussitôt que j’ai su que j’étais en congé en fin de semaine, je me suis arrangé pour être ici. Ça me rappelle de bons souvenirs. C’est plaisant de voir que le football continue de grandir à Drummondville. Je sais que le programme a connu des années difficiles après le départ de ma cohorte, mais l’équipe est aujourd’hui sur la bonne voie. Malgré leur fiche négative, on voit qu’ils sont capables de performer et de gagner dans cette ligue», a lancé l’athlète de 25 ans, qui a évolué avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke ces dernières années.
Après avoir joué les quatre premiers matchs du Rouge et Noir, Gosselin a subi une commotion cérébrale qui l’a tenu à l’écart du jeu pendant six semaines. Le demi-offensif a recommencé à s’entraîner il y a près d’un mois. «Je suis prêt à revenir, mais mon poste a été comblé pendant mon absence. Je m’attends à voir de l’action d’ici la fin de la saison», a-t-il affirmé.
Un match rejoué à Alma?
Par ailleurs, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a donné raison aux Voltigeurs, qui ont déposé un protêt à la suite de la défaite de 24-15 contre les Jeannois du Collège d’Alma lors du premier match de la saison, le 2 septembre. Les Jeannois ont toutefois fait appel de ce jugement.
Si la décision du RSEQ est maintenue, le match entre les deux équipes sera repris durant la fin de semaine du 7 et 8 octobre. Une victoire permettrait évidemment aux Voltigeurs de relancer la course aux séries éliminatoires dans la section nord-est.
Sur la séquence controversée, un joueur des Jeannois a pris le ballon des mains du centre des Voltigeurs sans qu’il y ait eu un mouvement de l’avant vers l’arrière entre ses jambes.
«C’est un jeu qui a eu une influence sur le résultat du match, puisqu’ils ont ensuite marqué un touché. Le match s’est terminé par un écart de seulement neuf points. On va pouvoir rejouer ce match-là dans un contexte où les règles seront respectées», a expliqué Patrice Marcoux.
D’ici là, les Voltigeurs rendront visite aux champions en titre du Bol d’or dans la division 3, les Gaillards du Cégep de Jonquière (2-1), dimanche le 1er octobre, à compter de 13 h.
