La musique traditionnelle au goût du jour

La musique traditionnelle au goût du jour

CULTURE. Si, pour plusieurs, la place de la musique traditionnelle est réservée à la Bottine Souriante et aux Soirées canadiennes, trois jeunes Drummondvillois ont décidé de lui redonner ses lettres de noblesse. 

La flûtiste Sissi-Catherine Michaud, le guitariste Samuel Royer-Legault et le violoniste Gabriel Vincent Beaudoin ont formé le groupe de musique Pleine Lune il y a environ un an. Tout a commencé lorsque les trois jeunes adultes ont commencé à travailler au Village québécois d’antan, haut lieu de la musique traditionnelle dans la région. «On ne sait plus trop comment on s’est ramassés à jouer ensemble», avoue Samuel Royer-Legault avec un petit rire.

Quoiqu’il en soit, les trois musiciens ont eu un coup de cœur et ont commencé à répéter ensemble et ce, même si leurs expériences musicales sont très variées : Samuel Royer-Legault, par exemple, vient du milieu rock métal (un 180 degrés plutôt intéressant, d’ailleurs).

Pour le troisième âge, la musique traditionnelle?

Sur ce point, les trois musiciens sont d’accord : le stéréotype comme quoi la musique traditionnelle égale nécessairement le tapage de pieds des Soirées canadiennes n’a plus sa place. «Les gens qui s’y connaissent moins ne le voient pas, mais dans le milieu traditionnel, il y a beaucoup de jeunes», explique Gabriel Vincent Beaudoin d’un ton convaincu.

«De toute façon, n’importe qui peut faire n’importe quoi en musique», estime Sissi-Catherine Michaud.

Ce type de musique ne cesse d’évoluer. «C’est un peu contradictoire, mais plus ça va, plus la musique traditionnelle prend un tournant contemporain. L’instrumentation progresse énormément et les arrangements ultra-perfectionnés n’ont rien à voir avec les violoneux des années 20», commente le violoniste d’un air sans réplique.

Les projets de Pleine Lune

Si le groupe est relativement jeune, les idées foisonnent chez les trois musiciens. «On a comme projet de sortir un album avec des chansons originales d’ici un ou deux ans. Nous avons déjà commencé à composer», confie Sissi-Catherine Michaud. D’ailleurs, la norme au sein du milieu est plus de reprendre des chansons et de les adapter selon la signature personnelle des musiciens, une tendance qui tend à s’estomper de plus en plus, selon les Drummondvillois.

Toutefois, n’enregistre pas avec une grande compagnie qui veut : étant tous aux études, leurs moyens sont limités. L’option d’un studio à la maison est donc la plus plausible pour l’instant. «En fait, Pleine Lune est quelque chose qu’on développe en même temps que nos études. Nous avons une vision à long terme, mais rien n’est encore précis», dévoile Gabriel Vincent Beaudoin.

Pleine Lune ouvrira la deuxième édition du festival l’Action d’Trad, le 13 octobre prochain, à la Salle le Royal.

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