Quand une passion donne des ailes

Quand une passion donne des ailes
Jocelyn Autotte possède environ 300 oiseaux sur ses terres de Saint-Joachim-de-Courval.

PASSION. Jocelyn Autotte est un homme bien entouré. Depuis que l’heure de la retraite a sonné, il «collectionne» comme il se plaît à dire des oiseaux qui font tourner les têtes. 

Il n’avait qu’une dizaine d’années quand il a commencé à élever avec passion des canards dans son patelin, à Saint-Joachim-de-Courval, précisément sur le rang Saint-Michel.

«Les oiseaux ont toujours occupé une place importante dans ma vie. C’est naturel pour moi. J’en ai toujours eus», communique celui derrière la ferme que L’Express Week-end a découverte durant une ballade en voiture. Un endroit qui respire le calme et qui pique la curiosité.

«J’ai fait creuser les deux lacs pour mes canards avant même de construire ma maison! C’était en 1982. Avec le temps, j’ai découvert d’autres espèces et j’ai commencé à en acheter. Aujourd’hui, j’ai plus de 300 animaux répartis en 40 espèces, dont certaines en voie d’extinction comme les oies hawaïennes», présente M. Autotte.

Au cours des cinq dernières années, des bêtes telles que des cygnes, des oies, des outardes, provenant de l’Australie, de l’Argentine et même d’Amérique du Sud, ont été ajoutées aux étangs.

Des chevaux miniatures, des lamas sont aussi visibles de la route. Un peu plus en retrait, un enclos accueille une dizaine de chevreuils et quelques dindes sauvages.

Sa terre de près de 15 000 m² (160 000 pi²) est populaire auprès des automobilistes et des cyclistes qui s’y arrêtent pour admirer les oiseaux. «Les gens sont respectueux, ils n’empiètent pas sur le terrain. J’ai des photographes animaliers qui viennent prendre des clichés de mes bêtes, je trouve ça «l’fun» de voir que ça plait aux gens. Il m’arrive parfois d’inviter les visiteurs à venir voir ma volière et de s’approcher un peu plus des enclos», ajoute M. Autotte, amusé.

Même s’il lui arrive de vendre des oiseaux, le retraité n’en fait pas le commerce.

«Ça demeure un hobby, mais ça m’occupe pas mal! Je ne fais pas d’argent avec tout ça, même que j’en perds, mais c’est ma passion et vous seriez surpris de savoir qu’il y a plusieurs personnes au Québec qui font comme moi. Ce n’est pas trop d’entretien, mais quand l’hiver arrive, il faut que j’attrape les oiseaux pour les mettre au chaud, ça, c’est autre chose!», ricane-t-il.

Le Courvalois acquiert régulièrement de nouveaux animaux. «Pour un couple de cygne, il peut investir entre 400 $ et 2000 $, alors que les oies se vendent entre 50 $ et 700 $ le couple. Je prends soin de mes animaux et si les gens peuvent en profiter, ça me fait une fleur, je suis fier», précise M. Autotte.

Qui est-il?

Jocelyn Autotte a passé sa vie dans l’élevage bovin. À un certain moment de sa carrière, il avait la responsabilité d’un imposant troupeau de plus de 6000 têtes. Il a mis fin à cet élevage fort exigeant il y a environ cinq ans, alors qu’il a décidé de ralentir ses activités et de profiter davantage de la vie. De ses oiseaux.

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