Agrile du frêne : tous les frênes finiront par être infectés

Agrile du frêne : tous les frênes finiront par être infectés
L'agrile du frêne est un insecte qu'il est impossible d'éradiquer.

Il est quasi assuré que la totalité des frênes finira par être infectée par le ravageur et que ces arbres malades seront coupés.

C’est ce qu’annonce François Bélanger, directeur des Travaux publics de la Ville de Drummondville, lors d’un entretien aujourd’hui avec L’Express dans la foulée de la confirmation par les autorités que l’agrile du frêne a été détecté sur le territoire drummondvillois.

«On a découvert l’agrile du frêne dans les pièges que nous avons dissimulés depuis 2009 et ce serait mentir de dire qu’on ne s’y attendait pas. On savait que plusieurs villes étaient attaquées autour et que ça s’en venait ici. Malheureusement, il n’y a pas de remède miracle pour l’éradiquer, mais seulement des traitements pour empêcher sa progression. La situation ressemble à celle qui a conduit à couper les ormes il y a plusieurs années», fait observer M. Bélanger qui précise que son service a terminé l’inventaire des quelque 900 frênes que compte la Ville de Drummondville. Et cela ne tient pas compte de ceux qui sont sur les terrains privés.

Selon lui, un traitement peut coûter environ 200 dollars par arbre et doit être appliqué à tous les deux ans.

«Certaines villes ont décidé de ne pas perdre de temps avec les traitements et ont coupé tous les frênes sur leur territoire. Ce n’est pas la stratégie que nous préconisons. Il n’y a pas d’urgence pour l’instant. Ce qui est toutefois très important c’est de ne pas sortir le bois de cet arbre à l’extérieur de Drummondville afin de limiter l’infestation», d’indiquer le directeur des Travaux publics. Un plan d’intervention sera soumis aux élus qui prendront la décision.

François Bélanger estime que les équipes d’arboriculteurs de son service s’appliqueront à sauver les frênes qui sont en bonne santé «en espérant qu’ils resteront en bonne santé durant plusieurs années. Cet arbre joue encore son rôle. Lorsque nous serons obligés de procéder aux coupures, on pourra prévoir un reboisement. Quant au bois coupé, il peut être réutilisé à d’autres fins, y compris par des ébénistes» soumet M. Bélanger.

Quant aux citoyens qui voudraient savoir s’il y a des frênes sur le terrain, ils peuvent communiquer avec les Travaux publics (819-478-6562).

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