Une Centricoise au pays de Disney

Une Centricoise au pays de Disney
Maude Bourassa a passé trois mois en Floride.

CENTRE-DU-QUÉBEC. Maude Bourassa, une jeune universitaire, a vécu, cet été, une expérience enrichissante en Floride. Pendant trois mois, elle a travaillé dans un hôtel à Disney World à Orlando. Et du même coup, la jeune femme a fait rayonner sa région au pays de l’Oncle Sam.

Étudiante de troisième année en enseignement de l’anglais à l’Université de Sherbrooke, Maude Bourassa souhaitait vivre une immersion anglaise.

Elle avait déjà visité, à quelques reprises, Disney World dans le passé. Lors d’une visite, elle avait été informée du travail offert à des étudiants. «Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd», souligne Maude Bourassa, rencontrée chez elle à Victoriaville.

Cette année, donc, elle veut tenter sa chance, trouve la façon de s’inscrire sur le Web pour le programme international de Disney s’adressant aux étudiants universitaires de 18 ans et à plus à travers le monde.

La jeune femme, après avoir acheminé son CV, a été convoquée à une entrevue à Montréal, une rencontre de 10 à 15 minutes en anglais.

«J’ai appris, au début mars, que j’étais retenue et on me confirmait mon rôle, raconte-t-elle. J’allais travailler dans une boutique d’un hôtel luxueux de Disney avec certaines chambres à 3000 $ la nuit.»

Maude Bourassa se retrouve donc à Disney, partageant un logement avec deux jeunes femmes de Chine et trois Américaines. «J’ai créé de belles amitiés avec des gens de partout dans le monde, de la Nouvelle-Zélande, du Mexique, de l’Espagne», note-t-elle.

Quant au travail, la pression se faisait sentir. «Mais ça a bien été. Un peu plus difficile au départ, mais après, on prend la rythme», confie celle qui, du 1er mai au 3 août», a connu des semaines assez chargées, travaillant souvent six jours par semaine et de 35 à 55 heures.

«Nous étions comme «on stage». Pas question de s’accoter ou de boire de l’eau. Et chaque client qui entrait, on devait le saluer», indique Maude tout en précisant l’importance que la compagnie accorde à quatre valeurs principales : la sécurité, la courtoisie, le spectacle et l’efficacité. «On nous le répète sans cesse et il y a des affiches partout», dit-elle.

Son horaire variait, parfois de jour, parfois en soirée.

En tout temps, une étiquette l’identifiait par son prénom, Maude, avec le nom de Victoriaville. L’étudiante a fait changer, dit-elle, le mot Canada par Québec puisqu’on lui demandait où se trouvait Victoriaville au Canada.

À sa demande, on a aussi inscrit français.

Maude Bourassa, peut-on dire, a agi comme une excellente ambassadrice de la région. «J’ai parlé avec des gens du développement durable, du recyclage, des activités sportives qu’on retrouve à Victoriaville. Un Ontarien et un Américain m’ont même parlé des Tigres», relate-t-elle.

La jeune femme a apprécié son travail. «J’y ai appris le service à la clientèle et à discuter avec les étrangers, la façon de créer un lien rapidement avec quelqu’un», explique-t-elle.

Pour son travail, Maude touchait un salaire respectable, 10 $ l’heure, plus que le salaire minimum établi à 7,25 $. Mais, pour elle, même si elle a tenté d’économiser un tant soit peu, il ne s’agissait pas d’une question d’argent, mais plutôt d’une expérience. «Je voulais effectuer une immersion anglaise et j’ai pu aller à Disney pendant trois mois. Dans mes temps libres, j’ai pu visiter les parcs à 59 occasions. Les employés y ont accès gratuitement», signale-t-elle.

L’étudiante en enseignement fonctionnait déjà très bien en anglais. Mais son séjour en sol floridien lui a permis d’enrichir, de développer un vocabulaire de la vie quotidienne et qu’on ne retrouve pas nécessairement à l’école ou à la télévision.

Maude Bourassa revient enchantée de son périple qu’elle recommande assurément. «Ça vaut la peine, c’est fou raide!», lance-t-elle.

Elle-même envisage de répéter l’expérience. «Je vais sûrement soumettre de nouveau ma candidature. Je vais voir. Chose certaine, j’aimerais occuper une autre fonction.»

Mais en attendant, le retour à Sherbrooke pour les études universitaires se fera le 28 août. Deux dernières années d’études pour la future prof avant de la voir enseigner l’anglais possiblement dans une école secondaire.

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