La métamorphose d’Alexandre Cusson

La métamorphose d’Alexandre Cusson
Le maire de Drummondville marche plus de 100 kilomètres par semaine. Il a d'ailleurs perdu 70 livres depuis le début de l'année.

SANTÉ. Si Louis Morissette devait préparer un nouveau numéro sur Alexandre Cusson, il ne pourrait plus utiliser les mots «petit gros».

C’est que depuis le mois de janvier, le maire de Drummondville a perdu pas moins de 70 livres. Ses pantalons font 11 tailles de moins. Ses cols de chemise; 4 points.

«Je me souviens très bien de cette blague de Louis Morissette. C’était le soir du spectacle du 200e anniversaire de la ville (2015). Il avait dit que Drummondville n’avait rien à envier à Montréal ou à Québec parce qu’elle aussi avait son petit gros à la mairie. Ça m’avait fait de quoi parce que je faisais déjà des efforts, mais ça m’avait amusé quand même», exprime Alexandre Cusson qui a accepté non sans hésitation cette entrevue avec L’Express.

«J’ai accepté parce que des personnes pensent que je suis malade. Mais j’ai hésité parce que j’ai fait ça pour moi», précise-t-il.

C’est véritablement pour reprendre sa santé en main que M. Cusson a choisi de s’imposer un nouveau mode de vie.

«Je suis quelqu’un de très déterminé dans la vie. J’ai atteint ce que je visais comme objectif. Les gens ont l’impression que ça a été très rapide, parce que les vingt premières livres, ça ne paraissait pas. On a commencé à me parler de ma perte de poids quand j’étais rendu à 30 livres en moins. Ça amène une certaine pression parce que si je les reprends, tout le monde va s’en apercevoir aussi. Mais j’ai une tête de cochon : je ne reprendrai pas le poids perdu. Je ne reviendrai pas en arrière».

Le maire Cusson a commencé à cultiver la bédaine alors qu’il occupait le siège de directeur adjoint au Collège Saint-Bernard.

«J’allais souvent au restaurant et je buvais du Coke Diet comme de l’eau», communique-t-il.

Et en 2015, l’idée de prendre soin de sa santé a pris de l’importance.

«Je me disais que je commençais à vieillir, qu’il fallait peut-être que je m’occupe de moi. Je fais un peu de diabète. Je ne voulais pas que ça s’aggrave, dit-il. J’ai vu des gens de mon âge tomber malade… et il y a eu le décès de mon bon ami Jacques Parr à l’âge de 59 ans qui m’a grandement secoué. Je me suis pris en main peu après et j’ai perdu du poids. Mais, en 2016, j’ai glissé sur une plaque de glace et je me suis fracturé le poignet. J’ai tout repris ce que j’avais perdu jusqu’à ce que je décide de donner le grand coup au début de 2017».

Sa recette?

«Il faut faire quelque chose qu’on aime. Tu me demanderais de courir, je ne serais pas persévérant parce que je n’aime pas ça. Mais j’aime marcher. Et je marche beaucoup. Je marche 100 kilomètres par semaine et, en vacances, en deux semaines, j’ai parcouru 425 kilomètres en découvrant deux villes européennes. Je fais aussi attention à ce que je mange. Je ne grignote pas entre les repas et je bois rarement de l’alcool», confie-t-il.

Pour la première fois de sa vie, quand l’agenda le permet, Alexandre Cusson prend le temps d’aller dîner chez lui, évitant ainsi des repas au restaurant et les desserts qui les accompagnent.

«J’ai la chance d’habiter à vingt minutes de l’hôtel de ville, donc je marche pour aller dîner. Pour moi, ça a été un changement majeur. J’ai commencé à m’acheter des petits plats et à me préparer des petites affaires santé. Je ne saute jamais de repas», insiste-t-il.

Et pour être certain qu’il demeure sur la bonne voie, le maire a suivi le conseil d’une connaissance et se pèse chaque jour, à la même heure.

«Ça me permet de voir les effets de ce que je mange», exprime-t-il, en confiant qu’il espère vivre vieux. «Je vais avoir 50 ans en 2018… J’ai retrouvé le poids que j’avais au début de l’université. Je me sens vraiment bien».

Monsieur le maire a même découvert les joies du magasinage.

«Il y avait juste mes bas qui me faisaient encore!, blague-t-il. J’ai attendu d’avoir atteint mon objectif avant de changer mes habits. Et j’y suis allé durant mes vacances. J’ai été surpris de voir à quel point tout me fait maintenant. Ça a été un bonheur de magasiner!»

Marcher à Drummondville

Alexandre Cusson ayant confié marcher plus de 100 kilomètres par semaine, voici les endroits où il aime bien user ses semelles :

«J’adore marcher au centre-ville. J’aime l’énergie de la ville, particulièrement la rue Lindsay».

«J’aime beaucoup la passerelle qu’on retrouve derrière le Manoir Drummond et qui nous mène près de l’église anglicane. Quand on y arrive, on dirait que le centre-ville nous est révélé. C’est très beau.»

«Le secteur du Marché public est agréable à marcher de même que le Boisé de la Marconi».

Ses rêves de piéton

«J’ai hâte qu’on développe le site de la Fortissimo. C’est un coin qu’on veut très agréable. On veut en faire un quartier où l’environnement aura une place importante. Ça nous amènera à améliorer le visuel de la rue Heriot et de tout le centre-ville».

«Que la cohabitation des automobilistes, des piétons et des cyclistes soit encore plus harmonieuse. Que l’amélioration pour les uns ne soit pas une nuisance pour les autres».

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