L’été est là et les tiques aussi

L’été est là et les tiques aussi
(Photo : Depositphotos)

SANTÉ. Avec l’été revient la saison des insectes, dont les tiques. La MRC de Drummond est l’une des régions où le risque de propagation de la maladie de Lyme est présent, selon l’Institut national de santé publique du Québec.

De façon précise, le risque est considéré modéré à Drummondville.

«Il s’agit d’un risque relatif considérant qu’à ce jour, en 2017, seulement 3 cas sont en attente de validation, à savoir si les tests vont se révéler positifs. En 2016, un seul cas a été identifié»,  explique Valérie Provencher, agente d’information au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Afin de déterminer si une zone est considérée comme à risque, une surveillance active est effectuée là où se trouvent les tiques. Cet exercice permet de confirmer la présence de populations de tiques et d’identifier le pourcentage de celles qui sont infectées par la maladie.

«Il faut comprendre que la progression des populations de tiques se fait du sud vers le nord à partir des États-Unis. Dans le cas du Centre-du-Québec, il s’agit d’une région limitrophe avec les zones à risque que sont l’Estrie et la Montérégie, étant tous deux sur les frontières américaines», indique Mme Provencher.

«De façon plus globale au Québec, un des facteurs qui expliquerait l’augmentation des cas humains est que les hivers québécois sont moins froids qu’auparavant, ce qui permettrait aux tiques de survivre plus facilement.»

Ainsi, la Direction de santé publique et responsabilité populationnelle du CIUSSS MCQ rappelle à la population de jouer de prudence et de prendre les mesures nécessaires pour se protéger contre la maladie de Lyme, et tout particulièrement les personnes qui pratiquent des activités extérieures.

De réelles conséquences sur la santé

Rappelons que la maladie de Lyme est transmise par une piqûre de tique infectée d’une bactérie. Les premiers symptômes apparaissent habituellement entre 3 à 30 jours après la piqûre. Le symptôme le plus courant est une rougeur sur la peau, à l’endroit de la piqûre, qui peut parfois être accompagné de fièvre, fatigue, maux de tête, raideur à la nuque ou douleurs musculaires. La maladie de Lyme se traite avec des antibiotiques prescrits par un médecin. Si elle n’est pas traitée, elle peut atteindre d’autres organes ou parties du corps, par exemple les articulations, le cœur ou le système nerveux, dans les semaines, les mois ou les années suivant la piqûre.

Comment se protéger?

Les tiques vivent particulièrement dans les forêts, les boisées et les herbes hautes. Elles ne sautent pas, mais attendent l’occasion pour s’agripper à une personne qui passe à proximité. Appliquer un chasse-moustique contenant du DEET, porter des vêtements longs de couleurs claires et des souliers fermés et marcher, si possible, dans les sentiers dégagés sont quelques conseils pour bien se protéger. Au retour d’une activité extérieure, vérifier la peau est une bonne façon de s’assurer qu’aucune tique n’est agrippée.

Soulignons que s’il y a présence de cet insecte indésirable, il est important de le retirer adéquatement avec une pince, sans l’écraser, et ce, dès qu’on s’en aperçoit, idéalement dans un délai de 24 heures.

Si certains symptômes sont observés suite à une piqûre, il suffit de contacter le service Info-Santé ou un professionnel en fournissant les renseignements suivants : la partie du corps qui a été piquée et la date et le lieu où la piqûre s’est produite.

Les animaux de compagnie

Les animaux de compagnie peuvent également transporter des tiques. Le plus souvent, ceux infectés ne montrent aucun signe de maladie. S’il y en a, leur gravité varie et se révèle de diverses manières. La vigilance est donc également de mise.

Les chiens sont les plus à risque. De 5 % à10 % présenteront des symptômes de 2 à 5 mois après avoir été piqués par une tique infectée, par exemple, fièvre, perte d’appétit, manque d’énergie et ganglions enflés. Rien n’indique que les chats sont affectés par la maladie.

Depuis le début du printemps, plusieurs citoyens ont remarqué des tiques sur leur animal de compagnie. D’ailleurs, à la Clinique vétérinaire Dre Ève Biron, 42 tiques ont été retirées jusqu’à ce jour. La première a été aperçue le 12 avril.

«On a eu un gros "boom" cette semaine. Lundi, on en avait retiré 20», lance Magalie Boisvert, technicienne en santé animale.

Un peu plus de la moitié des animaux qui ont effectué une petite visite à la clinique était des chiens.

Parmi les conseils de prévention, Mme Boisvert note celui de se procurer un produit vétérinaire spécialement contre les tiques, en liquide ou sous forme de bouchées.

«Après une sortie à l’extérieur, examinez bien votre animal. À la maison, tenez l’herbe courte et tentez d’empêcher votre chat ou votre chien d’aller jouer dans les haies de cèdres. Aussi, le crochet à tique est un outil que tout propriétaire d’animal de compagnie devrait avoir.»

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