Laboratoire : les problèmes actuels du CIUSSS en laissent présager de bien pires

Laboratoire : les problèmes actuels du CIUSSS en laissent présager de bien pires
Un problème avec le serveur informatique oblige actuellement les technologistes médicales à procéder manuellement aux analyses.

SANTÉ. Les difficultés qu’éprouvent actuellement les laboratoires de biologie médicale de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec ne sont qu’un aperçu de ce qui attend le réseau lorsque la démarche OPTILAB, soutiennent les technologistes médicales membres de l’Alliance du personnel professionnel et techniques de la santé et des services sociaux (APTS).

Un problème avec le serveur informatique oblige actuellement les technologistes médicales à procéder manuellement aux analyses.

L’APTS a appris que la version de Windows utilisée par le système informatique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) n’est pas en mesure de le protéger de cyberattaques. De plus, un bris mécanique est survenu dans une chaîne robotisée sur l’un des sites, retardant encore plus le traitement des échantillons. Et comme si ce n’était pas suffisant, le système d’information des laboratoires (SIL) a lui aussi connu des problèmes, obligeant à procéder manuellement à la sortie des rapports d’analyses. C’est ce dernier problème, dû à un bris du serveur informatique, qui perdure depuis quelques jours.

Il en a résulté des retards considérables dans le traitement et la sortie des rapports, ainsi que le rejet de certains échantillons nécessitant un traitement rapide qui n’a pu être respecté. Certains prélèvements effectués dans les journées du 4 et du 5 juillet dernier devront être repris à cause de délais excessifs avant analyse.

Pour le moment, la population a été invitée à ne pas se présenter aux différents centres de prélèvement de la région. La direction espère un retour à la normale le vendredi 7 juillet. Seules les urgences sont traitées à l’heure actuelle, soit les prises de sang pour les suivis de médicaments ou pour les analyses préopératoires par exemple. Si le service est maintenu pour toutes les analyses urgentes à l’interne, tant pour les patients hospitalisés qu’à l’urgence, les délais sont prolongés. «Comme la majorité des procédures de laboratoire nécessite l’utilisation du système informatique, le chaos s’installe vite lorsqu’il fait défaut», constate Sylvie Godin, porte-parole de l’APTS dans la région.

«Quand l’analyse de la très grande majorité des échantillons sera centralisée tel que prévu par OPTILAB, ces retards et inconvénients vécus à petite échelle seront décuplés par les inévitables problèmes avec la chaîne robotisée, un analyseur ou le serveur informatique. Le bris d’un seul de ces éléments dans ce laboratoire serveur pourrait paralyser les services sur tout le territoire et entraîner la reprise de centaines d’échantillons provenant de partout dans la région. Sans parler du risque auquel nous serons exposés lorsque l’ensemble des laboratoires du Québec seront reliés au même serveur», conclut la représentante syndicale.

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