NATATION. À sa toute première participation à la Traversée internationale du lac Saint-Jean, Marie-Laurence Lortie, de Kingsey Falls, a terminé au huitième rang chez les dames et en 21e position au classement général. La représentante des Requins de Drummondville a complété l’épreuve de 32 kilomètres en un temps de 7 heures 45 minutes et 38,7 secondes.
Distancée par quelques nageuses d’expérience, Lortie s’est néanmoins réjoui d’avoir devancé à la plaque d’arrivée deux Canadiennes et une Vénézuélienne ayant participé au championnat du monde ainsi qu’une Argentine possédant un fort bagage en eau libre. Si la conclusion de cette journée en est une heureuse, la nageuse de 21 ans souligne qu’il s’en est fallu de peu pour qu’elle ne puisse prendre le départ.
«Dès le lever, je me suis sentie bizarre. Quand je suis arrivée à la cafétéria pour le déjeuner, l’odeur de la nourriture m’a donné des haut-le-cœur. J’ai vomi pendant une demi-heure jusqu’au moment de prendre l’autobus pour Péribonka. Les gens du médical m’ont donné des Gravol, mais ils doutaient que je puisse prendre le départ. Dans l’autobus, j’ai dormi tout le trajet d’environ une heure et ensuite, je me sentais mieux», a-t-elle raconté.
Une fois la course lancée, Lortie s’est retrouvée dans une bataille à trois, puis à deux nageuses. «Ma coach voulait que je travaille avec la nageuse vénézuélienne pour qu’on essaie de rattraper celle qui était devant, mais je me suis dit que si ça devait se décider au sprint, je n’aurais probablement plus l’énergie nécessaire. Je ne voulais pas non plus traîner personne derrière moi, alors j’ai travaillé fort pendant un certain temps pour me détacher. Je voulais simplement faire ma course et le résultat est très satisfaisant», a raconté celle qui a également participé à l’épreuve de 10 kilomètres, 48 heures plus tôt.
Entraîneuse de Marie-Laurence Lortie pour la journée, sa mère Nathalie Patenaude a donc dû revoir le plan de match en fonction de la condition de sa fille.
«Comme Marie-Laurence était à jeun depuis la veille et qu’elle était en état de déshydratation, il a fallu commencer par lui donner de l’eau en petites quantités. C’est incroyable qu’elle ait tenu le coup et offert une telle performance malgré tout, mais elle avait meilleure mine après la course qu’avant. Elle a montré courage et détermination.»
Pour la petite histoire, les deux dames sont devenues le premier duo mère-fille à compléter la Traversée du lac Saint-Jean en 63 ans d’histoire, ce dont elles ne sont pas peu fières. À sa première participation, Nathalie Patenaude avait battu le record amateur lors d’une traversée solo avec un temps de 7 heures 52 minutes et 06 secondes. «Je l’ai donc battu par plus de 6 minutes», de conclure Marie-Laurence avec un clin d’œil complice.
Marie-Laurence Lortie prendra part à la prochaine étape des marathons de nage de 10 kilomètres de la Fédération internationale de natation, la Traversée du lac Mégantic, le 12 août.
De son côté, le frère cadet de la famille, Benjamin Lortie, a participé à l’épreuve de la coupe du monde de 10 kilomètres du lac Saint-Jean. Ces trois dernières années, le nageur des Requins avait pris part au marathon de la relève.