CENTRE-DU-QUÉBEC. Toute la polémique entourant les projets de la Coopérative de solidarité de santé Shooner-Jauvin aura visiblement laissé des traces.
Après la démission des membres du conseil d’administration, voilà que sept des huit municipalités ont décidé de retirer leurs billes et de mettre fin à l’entente signée le printemps dernier.
Pierreville , qui venait tout juste de réintégrer les rangs, sera peut-être bientôt la seule à contribuer financièrement à la Coopérative. Les municipalités de Baie-du-Febvre, Saint-Bonaventure, Saint-David, Saint-Elphège, Saint-François-du-Lac, Saint-Gérard-Majella et Saint-Pie-de-Guire ont en effet annoncé qu’elles se retireront de la gestion.
Comme elles ont déjà acquitté leur cotisation pour 2017, cette décision aura davantage d’impact à compter de l’an prochain, alors que les municipalités s’étaient engagées à contribuer jusqu’en 2021.
Dans la résolution adoptée par les municipalités, elles font valoir que des modifications ont été apportées à sa réglementation, à la réunion du 13 juin dernier, et ce, sans consulter les municipalités qui ont signé l’entente en mars dernier. C’est qui a fait déborder le vase après les nombreux rebondissements des derniers mois.
«Nous étions favorables au projet d’une nouvelle clinique à Saint-François-du-Lac. Nous trouvions ça intéressant. Il y a eu des pressions importantes qui ont été faites par des gens qui craignaient qu’on fragilise le centre-ville de Pierreville. Nous, on disait que ce n’est pas si pire que ça», a fait valoir le maire de Baie-du-Febvre, Claude Lefebvre.
«Il y a eu des assemblées à Baie-du-Febvre et à Saint-François-du-Lac et on sentait beaucoup de grogne. Suite à ces pressions, on s’est rendu compte que c’est évident qu’ils ne veulent pas qu’on se mêle de leurs affaires, continue-t-il. On a décidé de quitter pour mettre un point final à la querelle.»
Les municipalités n’ont visiblement pas l’intention de faire volte-face. D’autant plus qu’elles soulignent qu’il y a une fragilisation de la Coop santé à toutes les fois qu’il est question de renouveler les ententes de financement.
«Ce devait être une aide au démarrage, mais là, ça fait douze ans, rappelle le maire Lefebvre. Il n’y a pas de projets majeurs à venir, ni de problèmes financiers à l’horizon. On s’est donc dit que c’est le moment de laisser la Coop voler de ses propres ailes.»
Cette décision ne sera effectivement pas catastrophique pour l’administration de la Coopérative. Si Pierreville, maintient son financement de près de 19 000 $, ça représente un impact d’environ 30 000 $ sur son budget total. Le manque à gagner devrait être chargé aux membres des municipalités qui se sont retirés et qui devront payer la pleine cotisation.
