Les brigadiers scolaires s’invitent au conseil municipal

Les brigadiers scolaires s’invitent au conseil municipal
Les syndiqués du SCFP sont arrivés avant l'assemblée du conseil à l'hôtel de ville sous l'œil des policiers.

Une soixantaine de syndiqués du SCFP sont venus manifester ce soir à l’hôtel de ville de Drummondville où se tenait une assemblée du conseil municipal qui a dû procéder à un ajournement lorsque la conseillère syndicale Nina Laflamme a voulu entreprendre ce que le maire Alexandre Cusson a considéré comme étant une «négociation en public» des conditions des brigadiers scolaires surnuméraires, ce qu’il ne pouvait tolérer.

Nina Laflamme a tout de même eu le temps de faire valoir que les brigadiers scolaires surnuméraires ont connu une régression de leurs conditions dans le cadre d’une négociation qui avait pourtant abouti à une entente de principe en mai dernier.

«Oui, mais à la suite de l’entente de principe, les syndiqués ont procédé à un vote de solidarité faisant en sorte que l’entente de principe a été rejetée. Ce sont des choses qui arrivent en démocratie syndicale. Pour avoir droit à un congé payé comme à Noël et d’autres fériés on demandait aux brigadiers de travailler quatre semaines précédant le congé et non plus la veille et lendemain comme c’était le cas avant. Le libellé du texte démontrait une dégradation de leurs conditions, c’est ce que nous voulons expliquer aux élus en venant ici», a-t-elle souligné devant les journalistes avant le début de l’assemblée du conseil.

Les syndiqués ont assisté à l’assemblée en silence. À la période de questions, la représentante du SCFP (Syndicat canadien de la Fonction publique) a exposé son point de vue, mais, lorsqu’elle a abordé des items propres à la négociation, dont la question salariale, le maire Cusson a précisé qu’il n’entendait pas aller dans cette direction et il a ajourné la séance. Les manifestants ont quitté sans trop faire de bruit et l’assemblée a pu reprendre son cours.

Le maire Cusson a fait cette mise au point au terme de l’assemblée: «Nos brigadiers font très bien leur travail et nous nous sommes toujours bien entendus avec eux. Mais là, ils se retrouvent dans une négociation nationale avec des gens qui veulent prouver qu’ils méritent d’être payés avec les cotisations. Nous les élus, nous ne sommes pas à la table des négociations et on nous a rapporté qu’il y avait eu une entente de principe au mois de mai, à laquelle Mme Laflamme a participé. On s’est dit tant mieux. Mais le vote qui a suivi n’a pas entériné l’entente de principe, ce que j’ai appris dans le journal L’Express. On a donc demandé une nouvelle date pour les négociations afin de s’entendre pour le la rentrée de septembre et on attend toujours. On a appris que les représentants syndicaux veulent attendre la campagne électorale à l’automne pour mettre de la pression. J’ai une petite nouvelle. On ne va pas gérer l’argent des contribuables au gré des périodes électorales».

Selon lui, il y avait une entente sur le taux horaire avant même l’entente de principe. On parlait de 12.38 $ de l’heure selon la partie syndicale. «Ça donnait une augmentation de 13 %. Ce n’est pas un travail à temps plein, il ne faut pas s’attendre à des conditions de ceux qui sont à temps plein. Mais ce qu’on a vu ce soir, ça date d’un autre siècle. Et c’est loin d’aider aux négociations. Je ne souhaite pas que les positions se cristallisent. Nous ne savons pas ce qui a achoppé dans l’entente de principe. Ce qui est clair, c’est que les enfants ne seront pas pris en otages dans ce conflit-là. Pas au prix de n’importe quoi n’importe comment. Je le répète, notre équipe de négociateurs est prête à négocier cet été», a-t-il asséné.

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