Le site sécurisé par le gouvernement fédéral

Le site sécurisé par le gouvernement fédéral

SÉCURITÉ. Le site de l’ancienne fonderie Saint-Germain, à Saint-Edmond-de-Grantham, sera sécurisé par le ministère des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada (MSPAC) d’après le maire de la municipalité, Robert Corriveau. 

Le politicien s’est d’ailleurs dit surpris d’apprendre que les terres contaminées avaient été ramenées sur la propriété de l’ancienne fonderie. «Les citoyens voyaient des camions entrer et sortir, mais nous n’avons pas eu de plaintes à ce sujet. Personnellement, je pensais que la terre revenait après avoir été décontaminée», explique-t-il.

C’est après avoir fait parvenir une lettre, rédigée par le député de Drummond François Choquette et cosignée par M.Corriveau, et rejoint le MSPAC que ce dernier a eu la confirmation que l’endroit serait sécurisé. «Je n’ai pas de détails concernant les mesures qui ont été prises, mais on m’a assuré qu’il y en a qui sont déjà sur le point d’être appliquées. Les citoyens n’ont pas à s’en faire», précise le maire en ajoutant qu’il a demandé à être tenu au courant des prochains développements dans cette histoire.

C’est le Journal de Montréal qui a mis en lumière que les terres de l’ancienne fonderie avaient été rapatriées sur le terrain, encore saturées de produits toxiques, après avoir été transportées dans une entreprise de Contrecoeur pour y être, à priori, décontaminées.

D’après ce qu’on peut lire dans le devis pour les travaux de réhabilitation environnementale, émis par le ministère en juillet 2016, «des activités de récupération de métaux provenant de divers rebuts métalliques tels que fils électriques, pièces d’automobiles, accumulateurs, batteries, etc. y ont été réalisées. Ces rebuts étaient entreposés directement sur le sol du site avant d’être brûlés dans un four ou même à ciel ouvert à l’aide d’huile usée ou de pneus. Les métaux récupérés étaient par la suite vendus alors que les cendres résultant des opérations de brûlage (cendres et scories) étaient soit éliminées hors-site, soit entreposées ou enfouies sur le site.»

La propriété, qui a été exploitée comme fonderie entre 1977 et 2004, est bordée par des terres agricoles et par un boisé. La rivière David passe également à proximité, toujours selon le devis.

«Les prélèvements effectués  à partir des puits d’eau potable situés à proximité, dont les plus récents en 2013, révèlent que l’eau des puits privés avoisinants n’est pas affectée et est sans danger pour la santé humaine», est-il écrit dans le document. 

Partager cet article