Félix, le combattant

Félix, le combattant
Félix

MALADIE. Neuroblasthome. Le 6 décembre dernier, Marika Leclerc et Luc Plante ont vite appris la signification de ce mot nouveau, car leur jeune fils de deux ans et demi portait dans son petit ventre gonflé une masse tumérale de ce type, classé parmi les graves cancers infantiles.

Tous les parents le diront : personne ne s’attend à ce que l’un de ses enfants soit atteint d’une grave maladie. Personne ne le souhaite. Luc Plante et sa conjointe Marika Leclerc ont été pris par surprise lorsque le diagnostic est tombé. Félix souffrait de neuroblasthome.

Depuis deux semaines, Félix se montrait anormalement fatigué. À peine une heure après s’être réveillé de sa nuit de sommeil, il retournait dormir. Il ne mangeait plus.

En l’espace de 15 jours, le bambin avait bien changé. Luc et Marika ont cru à une grippe. Puis à un steptocope, comme leur suggéraient des amis.

Le 1er décembre, ils sont allés faire examiner leur fils à l’hôpital, qui a transféré leur gamin le jour même au CHUS. En consultant les résultats de l’échographie, l’oncologue a immédiatement soupçonné une tumeur. Des examens plus poussés lui ont donné raison. L’enfant avait une tumeur de quatre pouces dans le ventre qu’on lui a rapidement extrait.

«Apprendre sa maladie a été un choc pour nous, raconte le papa de Félix. Jamais on ne pensait entrer à l’hôpital pour se faire dire qu’il avait une maladie grave. On pensait en ressortir avec une prescription d’antibiotiques.»

L’un des pires cancers infantiles

Pour ceux qui l’ignorent, le  neuroblastome est un type de cancer infantile qui prend naissance dans les cellules nerveuses immatures du système nerveux sympathique appelées neuroblastes. Les neuroblastes subissent parfois des changements qui rendent leur croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent engendrer la formation de tumeurs non cancéreuses, ou bénignes, comme le ganglioneurome.

«À l’hôpital de Sherbrooke, ils ont été très professionnels. Au début, ils ne nous ont pas dit qu’il s’agissait d’un des pires cancers pour un enfant», poursuit Luc Plante.

On leur a cependant dit que Félix avait 50 % de chances de bien réagir aux traitements. Après les larmes, il y a eu beaucoup de questions. «C’était l’inconnu: les traitements, comment ça se passera.»

Après une première série de traitements de chimiothérapie inefficace, qui a pris fin le 25 décembre, la masse avait grossi et il y avait de l’eau sur les poumons de Félix. Le deuxième cycle de traitements a été enclenché trois jours plus tard et des résultats positifs en sont ressortis.

Récemment, Félix a subi une greffe de moelle osseuse par intraveineuse, ce qui permettra de régénérer ses cellules. À cela pourrait s’ajouter une période de radiothérapie puis d’immunothérapie.

Luc et Marika gardent le moral. Pour Félix mais aussi pour ses grandes sœurs Kelly Ann et Alicia à qui ils n’ont pas encore dit la gravité de la maladie qui touche leur petit frère. «Déjà, elles doivent gérer leur peine d’avoir un parent souvent absent», dit Luc Plante.

C’est que pour chacun des cycles de traitements, Marika accompagne son fils pour ses traitements de chimio qui s’étalent sur trois jours, sur six cycles. Il y a quelques semaines, à titre d’exemple, Marika est partie en direction du Montreal Children avec son fiston. Elle y est demeuré plusieurs jours. «Ça demande de l’organisation. Ça va être dur pour tout le monde», confie le papa de Félix.

Le garçon a cependant gagné la première manche. On a prévenu ses parents que la plus grosse bataille durerait un an. Sa masse cancéreuse a disparu, mais il faut le maintenir dans cet état. Il va mieux, ce qui encourage ses parents. «On le voit en forme, on voit qu’il guérit. Il est tout le temps souriant. «On ne veut pas penser au négatif», assure Marika Leclerc.

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