Pénéloppe Sévigny, le bonheur de donner

Pénéloppe Sévigny, le bonheur de donner
Pénélope Sévigny.

Plusieurs personnes de son entourage la décrivent comme un rayon de soleil qui a le cœur sur la main. Elle, elle se voit plutôt comme une jeune femme de 18 ans qui croit en une société encore meilleure et au bonheur de donner. Son nom : Pénéloppe Sévigny.

Le 25 avril dernier, le jour même de son 18e anniversaire, Pénéloppe Sévigny était de passage à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la remise des Prix Hommage Bénévolat-Québec 2017. À cette occasion, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale François Blais lui a remis le prestigieux Prix Claude-Masson, catégorie jeune bénévole.

Pour Pénéloppe, cette journée demeurera gravée très longtemps dans sa mémoire, ce pour plusieurs bonnes raisons. Après tout, recevoir le Prix Claude-Masson se veut en soi tout un honneur mais en plus, ce n’est pas tous les jours qu’on se fait chanter bon anniversaire par plusieurs ministres et invités de marque.

Cette semaine, nous en avons profité pour rencontrer cette jeune femme qui aimerait faire carrière en communication. Nous voulions en savoir un peu plus sur celle qui a commencé son bénévolat dès l’âge de cinq ans. Entrevue rafraichissante mais aussi très inspirante.

Tu te décris comme une Drummondvilloise d’adoption ?

C’est vrai. Je suis née à Sherbrooke mais j’habite Drummondville depuis l’âge de trois ans. J’ai une sœur plus jeune, Méganne. Avec ma mère Bianca et mon beau-père Alain Gauthier, nous formons une belle petite famille recomposée.»

Tes études ?

«J’ai fait mon primaire à Duvernay, en concentration musique, puis mon secondaire à Jeanne-Mance, à l’intérieur du programme d’éducation internationale. Je viens de terminer ma première année en arts, lettres et communication au cégep. Après le cégep, j’aimerais bien poursuivre en communication à l’université. Je commence d’ailleurs à m’y préparer.»

Le Prix Claude-Masson, qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

«C’est vraiment très flatteur. C’est comme un grand chapeau qui m’a été donné, une belle tape d’encouragement. On ne fait jamais du bénévolat pour recevoir des reconnaissances mais quand ça arrive, c’est comme du bonheur pur. Le Prix Claude-Masson, c’est une belle façon de promouvoir le bénévolat.»

18 ans et ça fait déjà 13 ans que tu fais du bénévolat ?

«J’ai commencé à cinq ans, lors de la guignolée. Je faisais du triage de denrées avec ma mère. Par la suite, mes champs d’activités ont été très diversifiés. Au secondaire, à Jeanne-Mance, j’ai lancé le ¨24 heures pour le trip¨ dans le cadre de la Semaine de la prévention des dépendances. Cette activité se déroule encore aujourd’hui à cette école. Puis, il y a eu des engagements à la Maison des jeunes Saint-Charles, à la Marche citoyenneté jeunesse, à la Marche pour la sauvegarde de la Forêt Drummond, dans l’Étincelle. Il y a aussi des engagements dans les écoles et cette année, pour la première et non la dernière fois, je me suis engagée au sein du Relais pour la vie. J’ai aussi fait de l’animation au camp de jour à Saint-Charles (là, c’était un travail rémunéré) et à la Maison Marie Rivier.»

Qu’est-ce qui t’a amenée à t’engager dans différents mouvements ?

«Le contact avec les gens, c’est ma façon de vivre ma vie. J’ai toujours cru en l’importance de prendre soin des gens. On reçoit souvent un sourire quand on fait un sourire à quelqu’un. De faire le bonheur d’une personne, c’est ce qui me permet d’aller chercher mes propres petits bonheurs. En bout de ligne, j’aime rendre les gens heureux autour de moi, les écouter. J’ai plus de 1000 heures de bénévolat et je n’ai pas l’intention d’arrêter demain.»

Tout ce bénévolat, ça t’a sûrement apporté beaucoup ?

«C’est vrai et ce n’est pas quantifiable. Ça m’a apporté de l’ouverture d’esprit, de l’autonomie, de l’expérience, du respect envers les autres et cela m’a permis de créer de belles amitiés. Quand tu procures de la joie à quelqu’un ou que tu rends service, c’est gratifiant en bout de ligne. J’ai eu un bon modèle avec ma mère qui travaille aujourd’hui à la Corporation de développement communautaire. Pour moi, le bénévolat ce n’est pas une obligation, c’est plutôt une volonté de dessiner mon propre chemin.»

Quelles sont les plus belles valeurs pour toi ?

«L’amitié, le bonheur, la famille vont toujours compter. Et il y a ce que j’appelle le volontarisme.»

À 18 ans, qu’est-ce qui t’allume ?

«Le contact avec les jeunes, c’est probablement pour ça que je suis animatrice dans un camp de jour. J’aime m’occuper des jeunes, aller vers eux, leur parler. Il faut que ça bouge autour de moi et pas besoin de dire que les jeunes bougent.»

Un moment marquant dans ta jeune vie ?

«Certainement mon passage à Jeanne-Mance. J’ai pris conscience qu’en m’engageant, je pouvais changer des choses. J’ai aussi eu la chance d’avoir beaucoup d’encouragements et de soutien de mes professeurs parce qu’il m’est arrivé de manquer un cours ou deux pour préparer un projet. En fait, c’est là que j’ai découvert vraiment le mot autonomie.»

Ton plus bel engagement ?

«Sans doute à l’Étincelle, un mouvement pour jeunes de 14-18 ans. On apprend beaucoup des jeunes, de leur vécu et à l’intérieur des activités de ce mouvement, on touche plusieurs sujets.»

Un bon cercle d’amis ?

«Les amis, c’est très important et je crois avoir un bon cercle. J’ai de grandes amies comme Andréanne Martin et Émilie Pétrin. Nous nous sommes connues au primaire et c’est toujours un grand plaisir de nous côtoyer.»

Tu ne dois pas avoir grand temps pour les loisirs ?

«J’en trouve. Cet été, je me suis inscrite dans une ligue de soccer pour adultes et depuis trois ans, je joue dans une ligue de balle donnée à Saint-Charles. J’aime aussi la musique et le chant. D’ailleurs, j’ai déjà été approchée pour faire une comédie musicale mais le projet ne s’est pas concrétisé. Je joue de la flûte traversière. J’aime bien écouter les Trois Accords, Safia Nolin, les Colocs et même les chansons de Gerry Boulet.»

Un petit côté de toi que les gens ne connaissent pas ?

«Beaucoup de gens pensent que je suis une jeune fille studieuse, un élève modèle. Ce n’est pas le cas. En fait, je commence à peine à penser plus sérieusement à mes études supérieures.»

Tu as eu la chance de faire quelques voyages ?

«C’est vrai. Dans le cadre d’échanges étudiants, j’ai pu me rendre à Vancouver, à Toronto, à Killarney au Manitoba, à New York et en Europe (Paris, Côte d’Azur et l’Italie). C’est d’ailleurs en Italie que j’ai commencé à apprécier davantage les pâtes.»

Si tu avais un grand rêve à réaliser, ce serait lequel ?

«Un voyage en Nouvelle-Zélande ou en Australie et un road trip aux États-Unis ou en Europe, avec sac à dos. Il y a aussi un voyage communautaire. Ah oui, je rêve aussi que les gens cessent de chialer et qu’ils mettent plus souvent la main à la pâte pour une meilleure société.»

En terminant, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

«Du bonheur… parce que le bonheur, c’est la santé, les amis, la famille, c’est tout», de conclure en souriant Pénéloppe Sévigny qui préfère économiser pour ses études et pour des voyages que de se payer un permis de conduire.

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