Le président de la CSDC voit d’un œil positif la Politique sur la réussite éducative

Le président de la CSDC voit d’un œil positif la Politique sur la réussite éducative
Jean-François Houle, président de la CSDC, n’est pas en accord avec le ministre Roberge qui a dit que les frais des programmes particuliers sont illégaux. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Le président de la Commission scolaire des Chênes, Jean-François Houle, accueille favorablement la Politique sur la réussite éducative dévoilée mercredi par le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx. 

À l’instar de plusieurs de ses homologues, M. Houle était à Québec afin d’assister à la présentation.

Le président y a relevé des points positifs. Tout d’abord, il fait remarquer que la présence du Premier ministre Philippe Couillard et l’allocution qu’il a prononcée semblent donner le ton à cette politique qui n’est pas que «l’affaire d’un ministère», mais qui s’inscrit plutôt dans un mouvement plus large.

«De plus, l’horizon 2030 démontre tout le sérieux de l’exercice et la compréhension qu’en éducation, il faut du temps pour mobiliser les acteurs et récolter le fruit de nos actions», de dire M. Houle.

Il apprécie qu’il soit aussi question de la recherche d’un engagement interministériel pour les actions visant les 0-8 ans, réunissant les portefeuilles de l’Éducation, de la Famille et de la Santé et des Services sociaux. Bien que l’on ne connaisse pas encore le plan d’action, M. Houle est d’avis que la préoccupation est fondamentale et fait naître des attentes importantes.

Par ailleurs, il est aussi rassurant, selon M. Houle, de voir que le ministre semble être conscient du rôle des élus scolaires. Il cite un extrait de son énoncé : «À cet égard, la démocratie scolaire est un acquis en matière de gouvernance. Les élus assument des responsabilités importantes, non seulement dans les décisions relatives à l’utilisation des ressources dans le meilleur intérêt des élèves, mais aussi dans la prise en compte des réalités locales et régionales et dans la mobilisation des acteurs et des partenaires.»

M. Houle poursuit en affirmant ceci : «Il y a lieu de saluer l’intention du ministre de consolider le mouvement entrepris dans notre commission scolaire depuis plusieurs années, soit l’implantation des approches gagnantes pour la réussite, telles qu’appuyées par la recherche et non celles qui plairaient au gré des valeurs personnelles des dirigeants. On le voit par la création de l’Institut sur l’excellence.»

De la place à l’amélioration

Comme ce fut le cas pour la Politique nationale sur les saines habitudes de vie, le président aurait voulu voir, dans la politique du ministre Proulx, une volonté d’impliquer la plupart des ministères dans l’engagement vers la réussite. 

«Si le gouvernement a considéré que les saines habitudes de vie commandaient une approche à large horizontalité, il est difficile de comprendre pourquoi le monde de l’éducation doit ratisser moins large», souligne-t-il.

Collaboration acquise

Somme toute, M. Houle est d’avis qu’il faudra attendre le plan d’action qui sera mis en place pour voir comment le ministère articulera sa politique.

«Une chose est certaine, j’offre au ministre Proulx toute ma collaboration et je n’ai aucun doute qu’il en sera de même pour tout le conseil des commissaires, la direction générale et les équipes-écoles. Notre commission scolaire entend jouer un rôle actif à titre de gardien de la cohérence et de l’équité entre tous les milieux et en tant que partenaire de premier plan, dans une plus grande interrelation avec les intervenants locaux en Santé et Services sociaux et les CPE, lorsque le concept de l’intervention interministérielle annoncé sera déterminé et prêt à implanter», conclut-il. (CGM)

 

Faits saillants de la Politique de la réussite éducative

Les orientations et les moyens accompagnant la Politique de la réussite reposent sur les trois axes qui ont structuré le cadre de réflexion présenté lors des consultations publiques, soit l’atteinte du plein potentiel de tous, un milieu inclusif propice au développement, à l’apprentissage et à la réussite et des acteurs et partenaires mobilisés pour la réussite.

Quelques objectifs

– Porter à 90 % la proportion des élèves de moins de 20 ans qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification, et à 85 % la proportion de ces élèves titulaires d’un premier diplôme;

– Réduire de moitié les écarts de réussite entre différents groupes d’élèves;

– Augmenter à 80 % (pour 2025) la proportion d’enfants qui entrent à l’école sans présenter de facteurs de vulnérabilité;

– Porter à 90 % le taux de réussite à l’épreuve ministérielle d’écriture, langue d’enseignement, de la 4e année du primaire (2e année du deuxième cycle), dans le réseau public;

– Augmenter de 5 points de pourcentage la part de la population adulte du Québec qui démontre des compétences élevées en littératie;

– Hausser la proportion d’élèves entrant au secondaire sans retard scolaire;

– Améliorer la qualité des bâtiments scolaires.

 

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