Classique hivernale : «On va célébrer l’hiver et le hockey»

Classique hivernale : «On va célébrer l’hiver et le hockey»
Chaque hiver

HOCKEY. C’est maintenant officiel. Les Voltigeurs de Drummondville seront les hôtes de la classique hivernale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), les 19 et 20 janvier 2018, à la patinoire réfrigérée Victor-Pépin. Un ambitieux projet dont les coûts sont estimés à près d’un demi-million de dollars.

Le commissaire du circuit, Gilles Courteau, et le maire Alexandre Cusson ont confirmé la nouvelle vendredi, à la veille du repêchage tenu à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Les Voltigeurs, la Ville et la Société de développement économique de Drummondville (SDED) sont les partenaires impliqués dans cet événement, le deuxième du genre dans l’histoire de la LHJMQ.

«J’en ai fait un dossier prioritaire depuis le jour un, quand la patinoire réfrigérée est devenue réalité. C’est une infrastructure faite pour les citoyens d’abord, mais c’est aussi un site extraordinaire pour créer un événement grandiose. Ce sera un véritable festival de hockey auquel toute la population sera invitée à participer», a lancé Alexandre Cusson.

Après avoir reçu les Tigres de Victoriaville le vendredi soir (19 h 30), les Voltigeurs accueilleront le Phoenix de Sherbrooke, le lendemain après-midi (15 h). Si l’un de ces deux matchs devait être reporté en raison de la météo, il serait remis au dimanche 21 janvier. Les deux affrontements seront télédiffusés sur les ondes de TVA sports et possiblement de Sportsnet.

«Avec cet événement, on positionne Drummondville comme un incontournable du sport, a affirmé le maire Cusson. Il va y avoir beaucoup de retombées commerciales, sans oublier le rayonnement télévisuel. Ça coïncide aussi avec l’ouverture de la bibliothèque, ce qui va sceller l’ouverture de ce site-là du centre-ville.»

12 000 spectateurs attendus

Des estrades temporaires pouvant accueillir quelque 6000 spectateurs seront installées autour de la patinoire. Les organisateurs souhaitent attirer 12 000 personnes et ainsi présenter les deux matchs à guichets fermés. Le coût des billets reste à fixer, mais chose certaine, il s’agira d’un prix unique et les sièges seront réservés. Évidemment, les partisans de Victoriaville, de Sherbrooke et des villes avoisinantes seront courtisés.

«Ce qui vient gonfler les dépenses à près de 500 000 $, c’est l’installation de gradins temporaires. Ce sont des modules flexibles, du style de ceux qu’on retrouve en formule un. Les spectateurs seront très près de l’action. D’autres dépenses seront aussi nécessaires au chapitre de la sécurité, de la restauration et des blocs sanitaires», a expliqué le directeur des opérations des Voltigeurs, David Boies.  

Par ailleurs, les organisateurs ont bon espoir de voir les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières disputer un match le samedi, contre un adversaire qui n’a pas encore été déterminé. Des négociations sont toujours en cours. «C’est la Ville qui a invité les Patriotes à venir célébrer l’ouverture du campus. Ils sont aussi l’équipe de Drummondville. Ce serait d’ailleurs le premier match extérieur dans l’histoire du réseau universitaire canadien», a souligné Alexandre Cusson.

De plus, des joutes impliquant des équipes de l’Association de hockey mineur de Drummondville sont au menu. Les pourparlers avec le circuit midget AAA n’ont toutefois pas abouti.

«Ce sera une grosse fin de semaine de festivités où on va célébrer l’hiver et le hockey. L’horaire sera fort chargé. Il va y avoir de l’animation pour les familles sur la rue Lindsay et sur le site même. Il va y avoir des spectacles avec des artistes qui restent à confirmer. Ce sera un grand happening», a lancé David Boies.

Alors que les Voltigeurs seront les maîtres d’œuvre du volet hockey, la SDED coordonnera l’aspect de l’animation par l’entremise de sa division Tourisme & Grands événements.

«C’est une entente tripartite. Les employés permanents des trois entités seront impliqués dans l’événement, notamment dans la recherche de commanditaires. L’objectif, c’est d’en faire une grande réussite. On veut faire rayonner Drummondville partout au pays», a indiqué David Boies.

Le risque assuré par la Ville

En plus de prêter les services de ses travaux publics, la Ville a versé une contribution de 50 000 $ à la SDED pour assurer la tenue de l’événement. Le reste du projet doit s’autofinancer grâce aux revenus provenant des commanditaires et des billets vendus. De son côté, la LHJMQ prêtera sa machine marketing et assurera les dépenses supplémentaires reliées aux normes télévisuelles.

«À nos yeux, c’est primordial que la Ville soit présente de façon concrète dans cette aventure. On pense que notre contribution est raisonnable compte tenu de l’achalandage prévu. On a démontré dans le passé que Drummondville sait organiser des événements et même générer des surplus, comme on l’a vu lors des Jeux du Québec», a précisé Alexandre Cusson.

Au final, c’est la Ville qui assurera le risque financier de l’événement, de telle sorte que les Voltigeurs ne verseront pas un sou en cas de déficit. «Si jamais il y a un pépin ou une urgence, on va utiliser le surplus du 200e, avec lequel on a créé un fonds de stabilisation pour nos grands événements touristiques. Pour nous, il n’est pas question que les Voltigeurs ou les contribuables paient pour combler un manque à gagner», a dit Cusson.

Bien sûr, la météo constitue une préoccupation majeure pour les organisateurs. Comme dans tout match extérieur, l’ensoleillement et le vent peuvent s’avérer des facteurs importants. La LHJMQ a également exigé un plan en cas de température extrême, qu’il s’agisse d’une tempête de neige, d’un grand froid, de grésil, de pluie ou d’un cocktail météo.

«Chose certaine, on ne mettra pas les joueurs ni les partisans en danger. Le dimanche nous servira de journée tampon. En dernier recours, le Centre Marcel-Dionne sera notre plan B. On est prêt à toute éventualité, mais on espère avoir la météo de notre côté. De petits flocons qui tombent comme à Saint-Tite en 2015, ce serait féérique», a indiqué David Boies.

«Il y a toujours une touche de magie autour d’un match en plein air. Les joueurs vont retomber en enfance. Les spectateurs auront une vue imprenable sur le centre-ville. C’est peut-être la seule fois dans l’histoire de Drummondville qu’un événement du genre aura lieu. Il va y avoir quelque chose d’irréel là-dedans. Au-delà du défi logistique, on a hâte de faire partie de ça avec nos employés et nos bénévoles», a conclu David Boies.

Le matin de chaque match, les joueurs des équipes impliquées participeront à un entraînement extérieur. En décembre, les Voltigeurs tiendront également une pratique ouverte au public afin de se familiariser avec la patinoire.

De son côté, l’entraîneur-chef Dominique Ducharme vivra un match en plein air le 31 décembre, à Buffalo, dans le cadre du championnat mondial de hockey junior. Pour l’occasion, le Canada affrontera les États-Unis.

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