Mathieu Perreault souhaite demeurer à Winnipeg

Mathieu Perreault souhaite demeurer à Winnipeg
À l'approche du repêchage d'expansion

HOCKEY. Mathieu Perreault sera fixé sur son sort au cours des prochains jours. L’attaquant de Drummondville souhaite poursuivre sa carrière avec les Jets de Winnipeg, mais il pourrait être réclamé par les Golden Knights de Las Vegas s’il n’est pas protégé au repêchage d’expansion de la Ligue nationale de hockey.

Perreault, qui vient de compléter sa troisième saison dans l’uniforme des Jets, est toujours lié à l’organisation par un contrat de quatre ans d’une valeur annuelle moyenne de 4,125 millions de dollars américains. Il reste maintenant à voir si la formation du Manitoba l’insérera au sein de sa liste de protection, qui sera dévoilée le 18 juin en vue du repêchage d’expansion du 21 juin.

«À la fin de la dernière saison, j’ai parlé au DG des Jets (Kevin Cheveldayoff). Je voulais avoir l’heure juste. Il m’a dit qu’il voulait me garder, mais qu’il était menotté parce que deux de nos défenseurs ont une clause de non-échange. Ça l’obligerait à protéger quatre défenseurs et quatre attaquants, mais si un défenseur accepte de lever sa clause, l’équipe pourrait protéger trois défenseurs et sept attaquants. Je serais alors protégé», a expliqué Perreault, croisé lors du récent tournoi de golf des Voltigeurs disputé sur les allées du club de Drummondville.

La négociation d’une entente entre les Jets et les Golden Knights au sujet de Perreault demeure également envisageable. Chose certaine, le numéro 85 espère demeurer dans les Prairies canadiennes, où il est devenu un joueur bien établi et apprécié des partisans, particulièrement chez les Franco-Manitobains.

«Je veux rester à Winnipeg. Je suis bien installé là-bas et je m’y suis fait de bons amis. Mais s’il faut que je parte, je vais m’ajuster, comme je l’ai fait en quittant Washington et Anaheim. Avec le temps, j’ai compris que le hockey est une business», a-t-il assuré.

Questionné sur une éventuelle transaction l’amenant chez le Canadien, Perreault ne s’est pas défilé.

«Montréal, ce serait une nouvelle expérience, mais avec un contrat de quatre millions, je sais que j’aurais beaucoup de pression pour produire. Comme Québécois, j’entendrais parler de chacun de mes bons et moins bons coups. Ce serait tout un challenge, mais j’ai vécu de l’adversité pendant toute ma carrière. Je serais prêt pour relever ce défi», a affirmé l’ancien capitaine du Titan d’Acadie-Bathurst.

Si Perreault souhaite poursuivre l’aventure avec les Jets, c’est également parce que l’équipe sera à surveiller au cours des prochaines années. Même si la troupe de Paul Maurice a été exclue des séries éliminatoires au cours des deux dernières saisons, il croit fermement aux chances du club de remporter la coupe Stanley dans un avenir pas si lointain.

«Je vois tout le potentiel de cette équipe-là. On mise sur plusieurs bons jeunes joueurs de talent. On a aussi un bon noyau de vétérans dont je fais partie. Je pense qu’on n’est pas très loin d’atteindre la finale. En saison régulière, on a fini à seulement quelques points de Nashville, qui s’est rendu jusqu’en finale», a fait observer l’ancien choix de sixième ronde des Capitals en 2006.

«J’ai déjà 29 ans et une carrière au hockey ne dure pas éternellement, a-t-il ajouté. Plus les années passent, plus l’étau se resserre autour de mes chances de gagner la coupe Stanley. À Vegas, je recommencerais à zéro, à l’intérieur d’un processus de quatre ou cinq ans pour bâtir une équipe gagnante.»

Parmi les jeunes loups qui permettent aux Jets de voir l’avenir d’un bon œil, il y a évidemment le phénomène Patrick Laine. Âgé d’à peine 18 ans, le Finlandais a connu des débuts fracassants dans le circuit Bettman.

«C’est vraiment spécial de le voir aller. On oublie que c’est encore un adolescent. Dans sa façon d’être et de jouer, il a déjà l’air d’un homme», a fait observer Perreault.

De son côté, Perreault a connu un lent départ en 2016-2017, devant notamment composer avec une blessure. Il a toutefois terminé la campagne en force, se taillant une place parmi l’un des deux premiers trios de l’équipe.

«En fin de saison, on m’a muté du centre à l’aile. C’est là que la rondelle s’est mise à rentrer dans le filet. Je suis plus à l’aise quand je joue à l’aile, parce que j’ai moins de responsabilités en défensive. Je peux mieux canaliser mes énergies sur l’offensive. Ça me permet de mieux me démarquer», a expliqué celui qui a amassé 45 points, dont 13 buts, en 65 parties.

Au cours des dernières semaines, Perreault a également gardé un œil attentif sur les séries éliminatoires ainsi que la finale de la coupe Stanley entre les Penguins et les Predators. Il n’a pas caché son penchant pour Nashville en raison de la présence de l’ex-Voltigeur Frédérick Gaudreau, avec qui il s’entraîne à l’Institut du guerrier de Drummondville depuis maintenant quelques étés.

«Je voyais son potentiel et je souhaitais qu’il obtienne sa chance. Je me disais qu’il était trop bon pour ne pas atteindre la Ligue nationale. Frédérick est un bon kid et un gars terre-à-terre. Il travaille toujours fort. Aujourd’hui, ses efforts sont récompensés», a fait valoir Perreault, qui, comme Gaudreau, a fait ses classes avec le Canimex de l’école Marie-Rivier avant de graduer avec les Cantonniers de Magog.

Mathieu Perreault en carrière dans la LNH

426 matchs

91 buts

149 passes

240 points

Différentiel de +15

210 minutes de punition

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