«Les cours de RCR, ça sauve des vies»

«Les cours de RCR, ça sauve des vies»

SÉCURITÉ. Jean-Paul Nolin est une des personnes qui sont intervenues auprès d’un bambin de trois ans après que celui-ci soit tombé dans la piscine, samedi après-midi. Si le résident de Saint-Nicéphore ne souhaite pas être considéré comme un héros, il rappelle tout de même l’importance de suivre son cours de réanimation cardio-respiratoire (RCR).

Le responsable de la sécurité pour les Voltigeurs de Drummondville, Jean-Paul Nolin, travaillait dehors avec son fils lorsqu’il a entendu un bruit d’éclaboussure provenant de chez ses voisins. «Quand on a commencé à entendre des cris, on a pensé que c’était parce que les gens faisaient la fête et qu’ils essayaient de lancer quelqu’un dans la piscine, vu que c’était un rassemblement familial. Sauf que ça n’arrêtait pas de crier. Mon fils m’a dit que ça ressemblait à des cris de panique, et j’ai fait le lien», raconte-t-il.

Il s’est donc rapidement rendu sur place, et a entamé les manœuvres de réanimation sur le bambin. «Les gens m’ont spontanément laissé la place. J’ai commencé à faire le massage cardiaque pendant qu’un membre de la famille faisait le bouche à bouche. Pendant tout ce temps, un autre était au téléphone avec le 911, et ça a pris quelques minutes avant que l’ambulance arrive», explique l’homme en mentionnant qu’il s’est éclipsé à l’arrivée des secours.

Si, sur le coup, Jean-Paul Nolin avait la tête plutôt froide, les émotions l’ont rattrapé un peu plus tard. «C’est après, quand on revient et qu’on décompresse, que c’est le plus dur. On a le cœur lourd, et toutes sortes de pensées nous passent par la tête. Vu que j’ai des enfants, je n’arrêtais pas de penser que ça aurait pu être les miens», décrit-il, encore un peu émotif.

Toutefois, il est loin de se considérer comme un héros, mais plutôt comme quelqu’un qui a simplement fait son devoir. «J’ai fait pour ce petit bonhomme-là ce que j’aurais voulu que n’importe qui fasse pour le mien. Quand on est capable de porter secours, c’est juste normal de le faire. Un pompier qui entre dans une maison en feu pour sauver quelqu’un qu’il ne connaît pas, ça c’est un héros.»

Selon le responsable de la sécurité, les gens négligent trop souvent les cours de réanimation cardiorespiratoire en pensant que ce n’est pas si urgent.

Il propose que le cours devienne obligatoire pour tous les parents et pour tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’éducation, et même d’accompagner la formation d’un crédit d’impôt. «Tu es au centre d’achat et quelqu’un tombe devant toi, si tu n’as pas tes cours, tu ne peux pas l’aider. Rendu chez toi, tu vas te dire que tu aurais dû les suivre. C’est avant qu’il faut y penser», illustre-t-il à titre d’exemple. 

À Drummondville, les cours de réanimation cardiorespiratoire peuvent être suivis auprès d’organismes comme Ambulances Saint-Jean, l’Agence de formation en secourisme RCR Centre-du-Québec, du Cégep de Drummondville et du centre communautaire Pierre-Lemaire, ces deux derniers travaillant en collaboration avec la Croix-Rouge. . 

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