Le canicross, la course qui se joue à deux

Le canicross, la course qui se joue à deux
Le canicross est un sport parfait pour ceux et celles qui aiment l'activité physique et les chiens.

TESTEZ POUR VOUS. L’idée de courir en duo avec un toutou me trottait dans la tête depuis quelques années. Toutes ces photos qui circulent sur le web et les médias sociaux de gens attelés à un chien piquait au plus haut point ma curiosité jusqu’à ce que je décide de plonger, c’est-à-dire d’adopter un chien de bonne constitution et de m’inscrire à un cours d’initiation pour apprendre les rudiments de ce sport qui a tout sauf d’être ennuyant.

Le cours d’initiation était offert par le Gîte du toutou, une entreprise qui a pignon sur rue dans la verte campagne de Durham Sud. Nous étions environ une quinzaine à vouloir découvrir cette activité et à se réunir un samedi matin pluvieux dans une salle pour une présentation théorique d’environ 30 minutes suivie d’un atelier pratique.

C’est qu’avant de m’élancer, je trouvais important de recevoir des conseils de base et ce, pour être certaine de vivre une expérience positive. Par exemple, lors du cours, on apprend comment agir en présence d’un chien muni d’un foulard jaune (soit un chien qui a besoin de concentration ou qui n’apprécie pas être approché par des gens ou d’autres chiens), les mots à prononcer lorsqu’on doit dépasser quelqu’un en courant, ceux qu’on doit dire à notre chien lorsqu’on veut qu’il tourne à gauche ou à droite, les vêtements à porter été comme hiver, l’équipement à privilégier et la posture à adopter en courant.

«Quand les gens commencent, ils ont tendance à se retenir et même à arquer le dos vers l’arrière pour ralentir le chien ou pour se stabiliser alors qu’il faut vraiment courir comme on le fait d’habitude : en se propulsant vers l’avant», a expliqué Myriam Beauchesne, l’une des fondatrices du club les Cani-Crinqués, qui a encadré les novices au canicross.

En effet, pour arriver à courir en symbiose avec son toutou, plusieurs séances de pratique doivent être mises à l’agenda, car le canicross est réellement un apprentissage à deux. Dans mon cas, j’ai réalisé que Happy, mon magnifique caniche royal, préfère courir à mes côtés en me jetant des regards amusés et enfantins et à arrêter sporadiquement pour sentir la végétation que de prendre la tête en lâchant son fou. «Ça prend quelques essais. Souvent, les chiens apprennent mieux en présence d’autres chiens. Ils voient leurs congénères aller et ils comprennent alors rapidement ce qu’on attend d’eux», m’a expliqué Mme Beauchesne.

Tous les chiens, peu importe la race, peuvent faire du canicross avec leur maître. En guise d’exemple, un membre des Cani-Crinqués a indiqué avoir déjà fait cette activité avec un petit pinscher. Bien sûr, il ne tirait pas très fort, mais il avait un plaisir fou à courir avec son maître. Inversement, parmi les gens qui ont pris part au cours d’initiation, un homme était accompagné d’un braque allemand… garanti qu’il fracassera des records de vitesse avec son sportif-né.

Personnellement, je ne suis pas encore rendue à l’étape du sentiment de liberté en canicross, Happy ne comprenant absolument rien de l’activité et de mes attentes. Le plaisir est cependant toujours au rendez-vous et l’apprentissage se fait graduellement. J’anticipe d’ailleurs le départ de notre première course officielle, prévue en septembre.

«Le canicross est réellement un sport qui se vit à deux. Le maître doit être à l’écoute de son chien et vice-versa. Certains chiens vont trop en donner et se rendre jusqu’à l’épuisement. C’est à éviter. C’est important de bien connaître son partenaire de course et de s’assurer que le plaisir soit toujours au centre de l’activité. Comme pour les humains, c’est possible que les chiens soient plus disposés à courir certains jours que d’autres. Il faut être à l’écoute des signes qu’ils nous envoient», explique la passionnée coureuse, en rappelant les dangers liés aux coups de chaleurs.

Concernant l’équipement maintenant, il faut compter entre 100 $ et 150 $ pour acquérir les trois pièces nécessaires, soit une ceinture pour l’humain, un harnais pour le chien et un câble de type "bungee" qui relie le duo. Plusieurs entreprises proposent des produits, mais personnellement, j’ai opté pour un équipement québécois de marque Nahak Sport reconnu justement pour sa durabilité et sa qualité, question de m’assurer que le plaisir ne soit pas entaché par un inconfort quelconque.

Point important : il n’est pas nécessaire d’avoir une forme physique à tout cassé pour s’élancer en canicross. «J’ai commencé à courir avec mon chien. J’ai commencé progressivement jusqu’à ce que je développe un réel intérêt pour la course», a partagé Myriam Beauchesne.

En fait, avec l’équipement de canicross, tout est possible. Personnellement, j’ai déjà exploré la cani-randonnée en montagne (un vrai charme) et l’hiver prochain, je me promets de tester le cani-raquette et le cani-ski. Certains pratiquent aussi le cani-vélo et le cani-trotinette.

Enfin, il est important de mentionner qu’à Drummondville, il est possible de pratiquer le canicross un peu partout (Boisé de la Marconi, La Plaine, etc.) à la condition évidente de ramasser et de disposer convenablement des petits cadeaux de son copain canin. En montagne, au Centre-du-Québec, il est possible de faire de la cani-randonnée en tout temps au mont Gleason (Tingwick) et occasionnellement au mont Ham (Saint-Joseph-Ham-Sud).

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