Salaire minimum : une hausse bien accueillie

Salaire minimum : une hausse bien accueillie
Barbara Champagne-Bélanger

ÉCONOMIE. La hausse du salaire minimum sera bénéfique pour les travailleurs qui reçoivent ce salaire selon des organisations du secteur de l’emploi dans la région. Celui-ci a augmenté de 0,50 $ lundi, passant ainsi à 11,25 $ de l’heure.

Selon le directeur général de Commerce Drummond, Guy Drouin, même si l’augmentation est plus importante que celles des années précédentes, il n’y aura pas d’impacts majeurs pour les commerces de la région en termes de charges financières. «Ce qui pourrait arriver, c’est que les employés saisonniers se voient accorder moins d’heures de travail», souligne-t-il.

Pour Partance, l’organisme aidant les femmes de la région à se trouver un emploi, cette hausse est une bonne chose pour les travailleuses à temps plein. «Une hausse du salaire minimum est toujours une bonne nouvelle», soutient la conseillère en emploi Barbara Champagne-Bélanger. «À temps plein, une femme seule qui travaille à 11,25 $ arrive tout près du seuil de pauvreté qui est situé à un revenu annuel de 20 000 $», ajoute Mme René.

Selon l’organisme, la hausse du salaire minimum est supérieure à celui du coût de la vie. «Ça va permettre aux travailleurs de toujours bien combler leurs besoins de bases et même parfois s’en permettre un peu plus», mentionne la conseillère en emploi.

«On espère que l’augmentation va motiver les personnes sans emploi à en chercher, ajoute la conseillère en emploi, Chantale Lévesque. Celles qui étaient déjà payées 11,25 $ devraient, pour leur part, négocier une hausse de salaire.» Partance rappelle que de travailler, même au salaire minimum, rapporte environ 700 $ de plus par mois que vivre sur l’aide sociale.

«Un salaire minimum à 15 $ de l’heure serait le seuil acceptable pour les travailleurs à temps partiel», soutient Julie René. Le gouvernement québécois prévoit d’augmenter progressivement le salaire jusqu’à 12,45 $ de l’heure d’ici 2020.

Pour Guy Drouin, il serait irréaliste d’imposer un salaire minimum de 15 $ de l’heure. «Ça ne serait vraiment pas bon pour l’économie québécoise, explique-t-il. Il faut augmenter le salaire de façon graduelle sur plusieurs années.»

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